Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL), a dénoncé l’absence de ses collègues à la séance plénière consacrée à l’examen de la motion condamnant le blanchiment du terrorisme, présentée le 17 octobre dernier par son parti et qui devait se tenir aujourd’hui, mardi 15 décembre 2020, mais qui a été levée pour faute de quorum.
Seuls 48 députés étaient présents aujourd’hui, à ladite plénière : «Les extrémistes religieux et leur aile takfiriste ne se sont pas présentés aujourd’hui, même sid’hom Echikh a préféré laisser la présidence de la plénière au vice président. Quant au bloc en sit-in pour dénoncer la violence et le terrorisme, nous n’avons compté que quelques députés», a déploré Abir Moussi.
«La coalition qui gouverne s’est absentée, car ce sujet les mets tous mal à l’aise. Le parlement tunisien ne dénonce pas le terrorisme et ne veux pas qu’il y ait un contrôle des financements des associations et des partis», a ajouté la présidente du PDL en estimant que les élus qui se sont absentés avaient prévu au préalable de ne pas venir pour bloquer intentionnellement cette motion.
«Le parti des Frères musulmans (Ennahdha, Ndlr) protège l’obscurantisme et les associations terroristes et ses alliés (Qalb Tounes et AL-Karma, Ndlr) n’ont même pas le courage d’examiner une simple motion. Le bloc démocratique, qui a fait des propositions que nous avions pris en considération, sont en sit-in et n’ont pas fourni le nombre de députés suffisant pour le lancement de cette séance», a encore déploré Abir Moussi, en ajoutant : «Par pic au PDL et à Abir Moussi ils sont capables de tout», a-t-elle encore ajouté.
D’autre part, la présidente du PDL est revenu sur les déclarations du chef du gouvernement Hichem Mechichi, en marge de sa visite en France, qui a affirmé aux médias français, que le parti Enanahdha est un parti civil.
«Alors qu’une attaque a récemment été perpétrée par un Tunisien en France, le chef du gouvernement a cru bon blanchir le parti islamiste Ennahdha. Le terrorisme, la corruption et le blanchiment d’argent sont aujourd’hui soutenus par nos institutions !», a-t-elle encore lancé.
Y. N.
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