Sami Snedli, professeur de musique et encadreur de la chorale ayant fait une polémique sur les réseaux sociaux hier, lundi 15 novembre 2021, en raison d’un chant, inspiré du générique d’un dessin animé, qui glorifie le président de la république, Kaïs Saïed, s’est exprimé, ce mardi, sur le sujet.
Contacté par Mosaïque FM, M. Snedli ne semblait pas réaliser à quel point l’acte de sa société musicale a été déplorable sur le plan éthique, prenant les choses très à la légère, et affirmant, paradoxalement, qu’il n’avait aucune intention d’impliquer les enfants dans des affaires politiques qui les dépassent.
«Je respecte l’avis [des personnes qui se sont opposées au chant], mais je voulais dire que cela entrait dans le cadre d’une plaisanterie spontanée […] J’espère que cette affaire aidera notre chorale à mieux se faire connaître», a-t-il notamment déclaré.
Il n’y a donc pas eu d’explications ni d’excuses de la part du responsable de la chorale, et le chant idéalisant un politicien et appris par cœur à des enfants a été, tout bonnement, assumé de sa part.
Évidemment, quand on apprend aux gens, dès leur plus jeune âge, à faire le lèche-botte au chef de l’État, ainsi qu’à certains personnages historiques, religieux ou surnaturels, il ne faut pas s’étonner que le culte de la personnalité et l’idéalisation excessive soient aussi répandus dans notre société.
Pour l’anecdote, et comme un symbole, le nom de la chorale est « Sidi Sami » (« Mon maître Sami »), et cela nous aide à mieux comprendre l’état d’esprit du responsable de l’établissement.
Cherif Ben Younès
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