«La réconciliation nationale est une nécessité absolue qu’il faut mener coûte-que-coûte», a déclaré Béji Caid Essebsi.
Le président de la république, qui parlait, jeudi 11 juin 2015, à Gammarth, à l’ouverture d’une conférence sur la prospection et la planification stratégique en Tunisie et le rôle de l’Institut tunisien des études stratégiques (Ites), en cours de restructuration, a réitéré son appel, lancé le 20 mars dernier, pour engager la réconciliation nationale, de façon impérative et urgente.
M. Caid Essebsi a estimé nécessaire, pour l’intérêt du pays, de faire participer tous les Tunisiens, y compris les hommes d’affaires, à ce processus de réconciliation, afin de faire face à la conjoncture économique et sociale difficile en Tunisie.
Je sais très bien que ma proposition d’engager une réconciliation nationale ne fait pas l’unanimité, a-t-il dit. Cette proposition, essentiellement politique, exige tout d’abord un cadre juridique adéquat pour la concrétiser et pouvoir tourner enfin la page du passé.
«La réconciliation ne signifie nullement innocenter quelque partie que ce soit. Quiconque s’avère impliqué dans des malversations doit répondre de ses actes devant la justice», a-t-il tenu, cependant, à souligner.
Le président de la république a insisté, par ailleurs, sur la nécessité de faire participer toutes les parties politiques dans l’élaboration des études stratégiques, indiquant que, depuis le départ de son ancien directeur, Tarak Kahlaoui, l’Ites n’a pas repris ses activités.
La présidence de la république estime nécessaire de solliciter l’avis de toutes les parties concernées à propos de la composition et de la méthode de travail de l’Institut avant la reprise de ses activités, a-t-il précisé. Il a, dans ce contexte, souligné que le travail de prospection et de mise en place d’une stratégie efficace doive, impérativement, prendre en considération la situation économique et sociale en Tunisie post-révolution, ainsi que la situation sécuritaire à l’échelle nationale et régionale.
I. B. (avec Tap).
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