Les écoles religieuses suspectes se multiplient en Tunisie, comme celle de la rue de Palestine, au centre-ville de Tunis, où toutes les enseignantes sont niqabées.
L’école, ouverte au début de cette année scolaire, est affiliée à l’Institut Al-Malek Essaghir, une association islamiste sise à l’avenue Cheikh Abdelaziz Thaalbi, à El-Menzah IX.
«Dans cette école, située près de la mosquée Al-Qods, à quelques pas de la Place Pasteur, les élèves ont, pour la plupart, moins de 10 ans, les petites filles et leurs institutrices (dont une en niqab) portent toutes le voile dit chariî», a précisé à Kapitalis une jeune maman du voisinage.
«Les petits n’ont auparavant jamais chanté l’hymne national, le matin, avant les cours comme dans tous les établissements scolaires tunisiens. Durant la récréation, entre midi et 13 heures, les enfants ne jouent même pas et on n’entend même pas leurs voix. Il règne une discipline quasi militaire dans cette école bien particulière et qui forme des robots humains», ajoute la maman, choquée par ce qu’elle voit, et notamment aussi par toutes ces mères, dont plusieurs niqabées, venant chercher leurs petit(e)s.
Et la jeune maman d’affirmer qu’elle a averti la Brigade antiterroriste de ce qui se passe aux environs du lieu de son travail. Le drapeau national a été, a-t-elle ajouté, tout récemment hissé dans la cour, et le chant patriotique a été entendu, mais rien n’a changé dans les habitudes de cet établissement privé, qui a reçu son autorisation sous la troïka, la coalition gouvernementale dominée par le parti islamiste Ennahdha, qui a dirigé la Tunisie de 2012 à 2014.
Qu’en pense l’actuel ministre de l’Education, Neji Jalloul, qui s’est souvent prononcé contre le port du niqab par les enseignantes et les élèves dans les établissements scolaires ?
Z. A.
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