Mohamed Lazhar Akremi vient d’annoncer officiellement sa démission du parti de la majorité, Nidaa Tounes.
M. Akremi avait d’abord démissionné, il y a quelques mois, du gouvernement Habib Essid, où il avait occupé le poste de ministre chargé des Relations avec l’Assemblée des représentants du peuple. Il a ensuite critiqué ouvertement certaines évolutions au sein du parti Nidaa Tounes, dont il est l’un des cofondateur, et notamment les manoeuvres visant à «introniser» Hafedh Caïd Essebsi, le fils de Béji Caïd Essebsi, président de la république et fondateur du parti, présenté cpar certains courtisans comme «héritier putatif».
Tout en dénonçant ces manoeuvres, M. Akremi a boycotté le congrès consensuel de Sousse, les 9 et 10 janvier 2016, qui a abouti à la désignation de Hafedh Caïd Essebsi comme nouvel homme fort de Nidaa Tounes et à la reprise en main des structures du parti par son clan putschiste.
Aujourd’hui, M. Akremi a fait un dernier pas en direction de la rupture en annonçant, dans une déclaration au journal ‘‘Al-Chourouk’’, sa démission définitive du parti.
«Je considère que la bataille que nous avons menée dans le parti pour la construction démocratique n’a plus aucun sens, aujourd’hui. Qu’ils continent donc leur chemin, le peuple verra les résultats de leurs actes, ainsi que les membres du Nidaa. Les prochaines élections scelleront définitivement leur chute», a-t-il déclaré, sans préciser s’il va rejoindre le parti actuellement en cours de constitution par un groupe de démissionnaires autour de l’ex-secrétaire général de Nidaa Tounes, Mohsen Marzouk.
I. B.
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