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Tunisie – Inde : Des opportunités non encore exploitées

Tunisie-Inde

La Tunisie a intérêt à développer ses échanges avec l’Inde, qui constitue une nouvelle puissance économique mondiale.

L’Inde offre à la Tunisie plusieurs opportunités de partenariat dans les domaines de la biotechnologie et des produits pharmaceutiques, a indiqué Hachemi Louzir, directeur général de l’Institut Pasteur de Tunis, qui parlait lors d’un séminaire à Tunis, jeudi 3 mars 2016, sur le thème: «L’inde et la Tunisie: les possibilités économiques et les opportunités d’affaires».

La Tunisie à plusieurs projets de recherche avec l’Inde dans le secteur médical, a révélé M. Louzir, ajoutant que «des projets en joint-ventures sont réalisables entre les deux pays en vue d’offrir des produits pharmaceutiques aux pays africains».

Selon le président de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect), Tarak Chérif, qui est très impliqué dans la recherche de nouveaux débouchés pour les produits et les services tunisiennes, «l’Inde peut devenir un partenaire économique important de la Tunisie, surtout pendant cette phase délicate de crise économique que connaît notre pays».

L’Inde est un pays qui a réussi à réaliser un développement économique rapide et remarquable, notamment dans les domaines de l’industrie, des finances et de la haute technologie, a-t-il aussi souligné, précisant que «le modèle indien de développement est fondé sur la valeur et la qualité de ses ressources humaines, la recherche scientifique, le travail et la persévérance».

Pour sa part, l’ambassadeur de l’Inde à Tunis, Prashant Pise, a appelé à développer davantage le partenariat tuniso-indien dans les domaines des phosphates, de l’industrie automobiles, des technologies de l’information et des communications, du textile, de la santé et des équipements médicaux, du tourisme médical et de l’agriculture.

Il a fait savoir, à cette occasion, que parmi les priorités du gouvernement indien figurent l’infrastructure informatique (150 milliards de dollars y sont alloués annuellement), la production de l’énergie solaire, l’amélioration des compétences des jeunes et de l’administration fiscale et l’augmentation des revenus agricoles, de l’énergie et l’électricité.

L’ambassadeur a encore rappelé que l’Inde compte 1,3 milliard d’habitants, ce qui représente environ 17,4% de la population mondiale, alors le pays ne représente que 5,4% du PIB mondial.

De son côté, Ridha Klai, directeur général de l’infrastructure industrielle et technologique au ministère de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, a évoqué les opportunités offertes pour renforcer les échanges commerciaux entre la Tunisie et l’Inde, essentiellement, dans le domaine industriel. A cet égard, les échanges commerciaux entre ces deux pays n’ont pas évolué de manière significative. Le volume des importations en provenance de l’Inde ont atteint, en 2015, 479 millions de dinars (MD) contre 491,1 MD, en 2014.

Quant aux exportations tunisiennes vers ce pays, elles ont atteint, en 2015, 201,5 MD contre 253,4 MD, en 2014.

La Tunisie importe de l’Inde des produits diversifiés à savoir : le thé, des produits mécaniques, des produits pharmaceutiques, le riz, le tabac, des produits textiles, les fils de coton… tandis que l’acide phosphorique constitue le principal produit tunisien exporté vers l’Inde est.

Evoquant les investissements industriels, M. Klai a fait savoir, qu’actuellement, trois entreprises indiennes ou à participations indiennes opèrent en Tunisie dans les domaines de la confection des vêtements de travail, des produits chimiques et de mécanique générale.

De son côté, Jalloul Ayed, ancien ministre des Finances, a appelé la Tunisie à s’inspirer de l’expérience indienne en ce qui concerne le développement des start-ups d’autant que ce pays compte un nombre élevé de ces entreprises à forte plus-value technologique.

I. B. (avec Tap).

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