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Après le scandale des Panama Papers, restera-t-on généreux avec les mafieux ?

Panama-papers

Les Tunisiens qui seront épinglés par le scandale des Panama Papers seront-ils sanctionnés? On peut sérieusement avoir des doutes à ce propos.

Par Mohamed Chawki Abid *

Si le peuple islandais a réagi contre son Premier ministre et la présidence de la république française a promis de poursuivre les épinglés par l’affaire des ‘‘Panama Papers’’, que vont faire les institutions d’Etat de la nouvelle république tunisienne avec ceux qui seront démasqués et d’évasion fiscale?

Je me souviens avoir entendu, le 7 décembre 2015, Chedly Ayari nous annoncer: 1) qu’une enquête sera ouverte pour élucider les zones d’ombre entachant les associations suspectes; 2) que le contrôle des dépenses et des revenus des associations sera intensifié; 3) et que le système du contrôle des comptes des associations sera révisé et perfectionné conformément à la loi de lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent. Au terme de 4 mois de mise en œuvre, ne deviendrait-il pas impératif et urgent que le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) nous rende compte de l’état d’avancement de la mise en exécution de ces mesures ?

En marge du scandale ‘‘Panama papers’’, il a déclaré hier matin que si les informations révélées dans cette affaire se confirmaient, des mesures seront prises au niveau de la BCT et une enquête judiciaire sera ouverte, sachant que la douane est partie prenante sur ce plan.

«S’il y a un transfert illégal de fonds, la loi régissant le change sera appliquée par la BCT», a-t-il souligné. «Si une violation de la loi tunisienne en vigueur est avérée, la justice sera saisie et une enquête judiciaire sera ouverte», a-t-il martelé. En d’autres termes, en cas de confirmation du délit, les sanctions judiciaires seront prises à l’encontre des délinquants.

Il s’agit toujours d’une déclaration concise et précise («Vous allez voir ce que vous allez voir !»), mais qui risque ne pas être suivie par les actions requises.

Quand va-t-on recouvrer l’autorité de l’Etat, si chère à Béji Caïd Essebsi et dont il avait fait son credo et son mot d’ordre de ralliement lors de la dernière présidentielle ? On peut toujours espérer…

En attendant les mafieux pourront continuer leurs sales besognes, et l’économie nationale couler sous les coups de boutoirs des abus et malversations de toutes sortes.

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