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Haj Ali accusé d’espionner le président : Etrange silence du gouvernement

Abderrahmane-Haj-Ali

Abderrahmane Haj Ali.

Il n’y a eu aucune réaction officielle suite à la bombe lancée par Abdelaziz Kotti accusant le directeur général de la sûreté nationale d’espionner le président de la république.

Ni la présidence de la république, ni la présidence du gouvernement n’ont infirmé ou confirmé les accusations publiques, lancées la semaine dernière, par le porte-parole de Nidaa Tounes, qui a accusé le directeur général de la sûreté nationale, Abderrahmane Haj Ali, d’espionner les membres de la famille du président de la république Béji Caïd Essebsi et appelé à son limogeage.

Ce silence est pour le moins intriguant, tant l’accusation est grave et émane d’une personnalité politique de premier plan au sein du parti au pouvoir. Ce qui a poussé le député du bloc Al-Horra, Dr Sahbi Ben Frej, à exiger la vérité à ce sujet.

«Nous comprenons l’attitude de réserve de la présidence de la république à propos de ce sujet si délicat. Il faut rappeler que la raison de cet appel au limogeage, qui a été rejeté dès le départ par la présidence du gouvernement, est venu suite à une relation un peu trop tendue entre M. Haj Ali et l’un des membres de la famille du président de la république (Hafedh Caïd Essebsi, Ndlr). Ensuite, tout a été monté de toutes pièces pour aller jusqu’à demander le limogeage de l’homme. S’agissant d’un très haut cadre de la sûreté nationale, nous nous attendons à une réaction officielle notamment du ministère de l’Intérieur pour que ce haut cadre puisse au moins se défendre», a écrit le député dans un post sur sa page Facebook.

Cependant, tout semble indiquer que les accusations lancées par Abdelaziz Kotti lui ont été chuchotées à l’oreille par son «patron», Hafedh Caïd Essebsi, et s’inscrivent dans le cadre de la guerre menée par ce dernier contre le chef du gouvernement Habib Essid, qui a nommé Abderrahmane Haj Ali à la tête de la sûreté nationale. Ce qui ne rehausse aucun des protagonistes de méli-mélo mais donne une piètre idée du niveau moral du personnel politique tunisien, qui est capable de tomber encore plus bas au regard des citoyens.

Z. A.

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