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Affaire BFT: Le «réveil» tardif de Habib Essid

Habib-Essid-BFT

«On ne m’a pas dit la vérité». C’est ce qu’aurait dit Habib Essid au sujet de l’évolution du dossier du litige opposant l’Etat tunisien à la société ABCI au sujet de la BFT.

D’après une source proche du chef du gouvernement sortant, ce dernier aurait découvert tardivement que le dossier de la Banque franco-tunisienne (BFT) n’était pas bien géré et que les principaux hauts responsables qui y sont impliqués ne lui disaient pas tout.

C’est pour cette raison – mais également pour le rapprochement de l’intéressé de l’Union patriotique libre (UPL), le parti de Slim Riahi – que le chef du gouvernement a limogé le chef du Contentieux de l’Etat Kamel Hedhili et aurait eu l’intention d’en faire de même avec deux responsables à la présidence du gouvernement : Najoua Khraief (directrice générale des Affaires économiques financières et sociales) et Asma Sehiri Labidi (conseillère juridique du gouvernement).

Finalement, le chef du gouvernement s’est apparemment ravisé et a fini faire sienne la position définie par le président Béji Caïd Essebsi et le chef du Mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi : pas de retour à la table des négociations pour essayer de trouver une solution amiable avec la société ABCI et poursuite des tentatives – jusqu’ici vaines – en vue de liquider la BFT dans l’espoir d’enterrer le volet tunisien du dossier et éviter de demander des comptes à tous ceux qui s’y sont impliqués durant les 33 ans passés et, surtout, permettre aux hommes d’affaires ayant contracté des crédits de ne pas les rembourser.

Comme quoi le tandem Caïd Essebsi-Ghannouchi lave plus blanc, mieux même que Ben Ali.

Nabil Ben Ameur

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