Le ministère de l’Education a publié, mercredi 15 février 2017, un résumé des grands axes de la réforme de l’enseignement : les règlements, les programmes et l’horaire scolaire.
Les commissions de la réforme du système éducatif ont entamé, début 2015, leur travail de réflexion sur un nouveau système éducatif qui apporte les remèdes nécessaires aux carences dont souffre l’enseignement en Tunisie, notamment la forte baisse du niveau des élèves.
Ce projet de réforme a été conduit en collaboration avec l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et de l’Institut arabe des droits de l’homme (IADH).
Le résumé du document final, publié mercredi, contient un plan d’action pour la mise à niveau de l’infrastructure, des équipements pédagogiques dans les établissements scolaires et des moyens financiers nécessaires pour la bonne marche de l’enseignement, ainsi la réforme du système d’orientation scolaire et universitaire.
Il est attendu que ce projet de réforme soit discuté, dans les prochains jours, au niveau du conseil du gouvernement, avant d’être renvoyé à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) pour examen et adoption.
Certaines réformes contenues dans ce projet retiennent particulièrement l’attention, dont celle concernant la majoration de la pénalité qu’encourent les parents qui s’abstiennent d’inscrire leurs enfants ayant atteint l’âge de la scolarité dans les établissements scolaires, ou qui les retirent de l’enseignement avant l’âge de 16 ans.
Dans ce projet de réforme, l’année préparatoire est devenue obligatoire pour les enfants ayant atteint l’âge de 5 ans.
Au volet des examens, le projet rétablit les examens nationaux obligatoires pour l’achèvement des cycles primaire (6e année) et préparatoire (9e année). Un «certificat de fin de l’enseignement de base» sera délivré aux élèves ayant passé avec succès cet examen.
L’article 38 du projet de réforme stipule que l’accès à l’enseignement secondaire sera conditionné par l’obtention du certificat de fin de l’enseignement de base.
Il convient de rappeler, dans ce contexte, que le secrétaire général du syndicat de l’enseignement secondaire, Lassaad Yaakoubi, a appelé ses collègues dans toute la république à ce qu’il a appelé «la journée de résolution», une manifestation programmée pour le 1er mars 2017, devant le ministère de l’Education et le palais du gouvernement, à Tunis, pour réclamer le départ du ministre de l’Education, Neji Jalloul.
Dans un post publié sur sa page Facebook, Lassaad Yaakoubi, qui outrepasse allègrement son rôle de dirigeant syndical pour s’introniser faiseur de rois, a appelé «les syndicalistes dans les structures régionales et de base à entamer la préparation logistique pour la journée de la résolution, le 1er mars 2017, et ce en collectant les contributions financières pour réserver des bus pour le déplacement des professeurs vers la capitale».
Bref, du spectacle de grands guignols en perspective…
A. K.
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