La réunion de la commission administrative du syndicat de l’enseignement secondaire, s’est terminée, jeudi soir sur la décision de laisser la session ouverte.
Cette décision a été prise à la demande du secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, afin de laisser au bureau exécutif de l’organisation une dernière chance de négocier avec le chef du gouvernement Youssef Chahed une éventuelle possibilité d’éviction du ministre de l’Education Neji Jalloul, revendiquée par le syndicat de l’enseignement primaire.
La commission administrative doit reprendre ses travaux, vendredi, à 10 heures.
Rappelons que la tendance générale au sein de la commission administrative était jeudi favorable à la suspension des cours dans les lycées secondaires et les collèges pour faire pression sur le chef du gouvernement afin qu’il consente enfin à limoger Neji Jalloul, le ministre de l’Education.
Aucune réaction, par ailleurs, ne s’est fait entendre de la part du chef du gouvernement, qui refuse d’agir sur la pression, le changement d’un ministre n’étant pas, selon ses mots, l’affaire des syndicats.
Il reste à savoir qu’elles seront la réaction des autres composantes du système éducatif, à savoir les parents et les élèves, surtout que nous sommes à trois mois des examens nationaux.
Mahmoud Meftah, président de l’Organisation tunisienne pour l’éducation et la famille (OTEF), contacté par Kapitalis, n’a pas cachée son inquiétude quant à la tournure dangereuse qu’a prise la relation entre le syndicat et le ministère.
Tout en insistant sur le caractère politique d’un tel conflit, M. Meftah a affirmé qu’il ne peut que nuire au climat social, à la confiance des parents dans le cadre éducatif et hypothéquer l’intérêt des élèves qui se trouvent impliqués dans un conflit qui ne les concernent pas.
Il a déclaré, par ailleurs, que le limogeage du ministre de l’Education n’a jamais été une priorité pour la famille qui salue les efforts consentis par M. Jalloul dans réhabilitation des établissements scolaires et la réforme des programmes enseignés aux élèves.
Pour M. Meftah, la priorité nationale est, aujourd’hui, la réforme de l’enseignement qui connait une régression dans notre pays par rapport à ce qu’il était auparavant.
Abderrazek Krimi
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