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Imed Hammami : Pas de recrutement dans la fonction publique en 2017

Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Imed Hammami, a confirmé qu’il n’y aura pas de recrutement dans la fonction publique au cours de l’année 2017.

Dans une déclaration à la radio Shems FM, lors de sa visite à Jendouba, samedi 20 mai 2017, le ministre a affirmé que le gouvernement d’union nationale a mis en place le programme du contrat de la dignité et le système des microcrédits comme solutions alternatives à l’arrêt provisoire du recrutement dans la fonction publique, qui croule déjà sous un sureffectif parmi les plus élevés au monde (près de 700.000 salariés pour 11 millions d’habitants) et dont la masse salariale représente près de 14% du PIB, soit 13.150 millions de dinars tunisiens (MDT) en 2017, représentent plus de 71% des dépenses de gestion, estimées à 18.484 MDT.

Rappelons, à ce propos, que la fonction publique, qui comptait 500.000 salariés en 2010, a vu ses effectifs passer à 700.000, sous le règne de la «troïka», la coalition gouvernementale conduite par le parti islamiste Ennahdha, qui a gouverné de janvier 2012 à janvier 2014, et auquel appartient M. Hammami.

Ce parti, revenu au pouvoir en janvier 2015, s’est arrangé pour placer ses militants, pour la plupart des incompétents et des bras cassés, dans tous les rouages de l’administration et de l’Etat, avec les résultats que l’on connait : explosion de la masse salariale et de… la corruption.

M. Hammami a, en outre, mis en exergue les indicateurs positifs qui augurent de la reprise imminente de la croissance en Tunisie. Le taux de 2,1% réalisé lors du premier trimestre de 2017, la légère baisse du taux de chômage, la reprise des investissements et des exportations sont, selon lui, des indices qui permettent d’espérer une relance de l’économie nationale, qui est le seul moyen permettant de résorber le nombre de sans-emploi qui n’a cessé d’augmenter depuis la révolution de 2011.

M. Hammami a aussi affirmé que les chiffres «qui sont passés au vert» dans les secteurs du tourisme et de l’agriculteur renforcent l’espoir d’une prochaine sortie de la phase de récession dans laquelle s’est trouvée l’économie tunisienne depuis 6 ans.

Abderrazek Krimi

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