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Arts plastiques : La collection des Amouri exposée à Paris

Hassan Alwan/Aly Ben Salem.

L’initiative est à saluer des deux mains tellement elle se fait rare : une manifestation artistique tunisienne intitulée ‘‘Symbiose’’ s’est déroulée, les 2, 3 et 4 février 2018, à Paris.

Par Hamma Hanachi

Cette manifestation a pour but stratégique de concilier deux secteurs qui ne se rencontrent pas assez, le tourisme et la culture, non pas qu’ils sont inconciliables mais ils cheminent par occasion en parallèle.

La collection des Amouri père et fils

Initié par Georges Morin, dans la cadre de la 24e édition du Maghreb-Orient des livres, organisée chaque année par l’association Coup de soleil à l’espace livres de la Mairie de Paris, la chaîne Hasdrubal Thalassa et Spas Hôtels Tunisie dirigée par Raouf Amouri, avec le soutien des ministères du Tourisme et des Affaires culturelles, il s’agit d’une exposition de peinture d’une partie de la collection de ce dernier, et quelle collection! Celle-ci, développée depuis les années 1970 par le fondateur et président de la chaîne, Mohamed Amouri, réunit des centaines d’œuvres représentant les principales écoles et étapes de la peinture tunisienne depuis le début du XXe siècle.

Fidèle à la démarche de son père et amateur averti en matière d’arts plastiques, Raouf Amouri a enrichi la collection, introduisant notamment beaucoup d’œuvres différentes d’artistes étrangers de haute renommée, notamment Irakiens et Algériens. Ce qui unit ces artistes, si tant on voudrait les mettre dans une sphère unique, n’est pas une école, encore moins des facteurs communs, mais la modernité dans ses expressions multiples et un esprit de recherche actuelle.
Si l’occasion vous est donnée, allez admirer les tableaux des Tunisiens, Irakiens et Algériens dans les cimaises de l’hôtel Hasdrubal Hammamet.

‘‘Symbiose’’ a regroupé 13 tableaux de peintres tunisiens et irakiens qui ont une certaine parenté dans la démarche, même si les techniques sont dissemblables et les styles variables. Des œuvres qui, disons-le, peuvent dialoguer aux quatre coins du monde.

Mohammed Muhreldine/Ridha Bettaieb.

Des pointures du haut du panier

Dans le catalogue concernant l’exposition, Maghreb-Orient des Livres, le critique Khalil Gouia, commissaire, justifie ainsi ses parti-pris : «Bien entendu, cette exposition témoigne de ce par quoi une telle initiative, qui anime l’interaction entre cultures, styles et manières de voir, représente le sens profond d’une coexistence et la signification d’un dialogue fertile… à cet égard, ‘‘Symbiose’’ représente, bel et bien , une occasion propice pour continuer le processus de création; l’épreuve de cet échange proprement esthétique, focalisé sur les interrelations émotionnelles, ainsi que sur le commun de l’histoire et sur les éléments identitaires bien ancrées dans l’imaginaire esthético-symbolique.»

L’exposition réunit des artistes par couples, tunisien-irakien, il s’agit de Dhia Azzawi/Rafik El Kamel, Mohammed Muhreldine/Ridha Bettaieb, Rafa An-Nasriri/Néjib Belkhodja, Hassan Alwan/Aly Ben Salem, Fakher Mohammed/Abderrazak Sahli, Dhia Al Khuzaï/Mahmoud Sehili. Des pointures du haut du panier.

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