Le Royaume Uni a approuvé, depuis 2015, la vente de matériel d’espionnage britannique, pour plus 42 millions de dollars, à des pays de la région Mena, y compris la Tunisie, avec plus de 250.000 dollars.
C’est ce qu’a révélé le site ‘‘Middle East Eye’’ (‘MEE’), qui précise que ces exportations de matériels de surveillance britanniques concernent les pays du Moyen Orient, notamment les Emirats arabes unis (1er, avec 23,5 millions de dollars), Israël (2e, avec 6,5 millions de dollars), la Turquie (3e, avec 3,4 millions de dollars), Oman et le Koweït (4e, avec 2,8 millions de dollars), l’Irak (6e, avec 1 million de dollars) et l’Arabie saoudite (7e, avec plus 800.000 dollars)…
En Afrique du nord, la Tunisie se classe deuxième (12e, avec plus de 251.000 dollars), derrière l’Egypte (9e, avec plus de 664.000 dollars), et notre pays devance l’Algérie (13e, avec 225.000 dollars) et le Maroc (14e, avec plus de 207.000 dollars).
En somme, diraient certains observateurs, la menace terroriste a été une aubaine pour la technologie britannique de l’espionnage.
Amnesty International pour le Royaume Uni s’inquiète que cette technologie sophistiquée mise à la disposition de certains régimes autoritaires de la région Mena peut être utilisée à mauvais escient, c’est-à-dire pour la répression de toute forme d’opposition.
En effet, insiste ‘‘MEE’’, à bien regarder, la majorité des permis d’exportation émis par les autorités britanniques, dans ce domaine, concerne «du software pour interception de télécommunications», c’est-à-dire du matériel permettant d’intercepter des e-mails, des SMS, des communications téléphoniques mobiles et autres correspondances, etc.
Marwan Chahla
Donnez votre avis