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Education : 80% des instituteurs ne sont pas diplômés du cycle supérieur

Chedia Mhirsi, ancienne directrice de l’évaluation au ministère de l’Education, a révélé que 80% des instituteurs ne sont pas diplômés de l’enseignement supérieur.

De passage à « Expresso » sur Express FM aujourd’hui, mercredi 9 janvier 2018, Mme Mhirsi a révélé que la Tunisie ne participera plus désormais au Programme international pour le suivi des acquis des élèves (Pisa) menées par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) qui vise à mesurer les performances des systèmes éducatifs des pays membres et non-membres.

«La Tunisie a fait son entrée au Pisa en 2003 et un programme a été mis en place. Or, le ministère de l’Education a mis fin à tout cela. Cette décision va malheureusement hypothéquer encore plus notre système éducatif. Le Maroc et l’Algérie s’apprêtent à faire leur entrée au Pisa alors que nous, nous en sortons!», a-t-elle déclaré.

L’ancienne directrice de l’évaluation a, par ailleurs, révélé que le taux de redoublement dans les écoles primaires a augmenté durant les 8 dernières années passant de 14% à 18%. En ce qui concerne du taux de redoublement au secondaire, il serait autour de 18%.

Sur un autre plan, Chedia Mhirsi a indiqué que, selon les statistiques, le taux illettrisme en Tunisie a atteint 20% sachant que la moyenne mondiale est de 18%.

«Il faut bien former les instituteurs et les enseignants. Selon des statistiques, 80% des instituteurs n’ont même pas de diplôme du cycle supérieur et malgré ça, ils enseignent dans les écoles primaires! Dans l’indice mondial, 80% des instituteurs détiennent un diplôme de l’enseignement supérieur. Il nous faut des enseignants bilingues qui maîtrisent l’informatique», a-t-elle expliqué.

En d’autres termes, si le niveau de l’enseignement en Tunisie est très bas, selon l’indice mondial Pisa, c’est parce que, entre autres, le niveau des enseignants, qui ne cessent de revendiquer des augmentations salariales, est très bas.

La sortie du système Pisa n’est sans doute pas la solution. On se cache ainsi la vérité, c’est si on cassait le thermomètre pour faire baisser la température. Au lieu d’exiger de ces chers instituteurs et enseignants du secondaire de se former pour renforcer leurs qualifications scientifiques et pédagogiques, on sort du programme Pisa pour mieux cacher leur médiocrité et leurs insuffisances. Voilà comment on détruit le système éducatif  et hypothèque l’avenir de nos enfants…

E. B. A.

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