Le Centre culturel international de Hammamet (CCIH) a programmé, durant la deuxième quinzaine de ce ramadan 2019, à Dar Sebastian, une série de récitals pour voix et piano. La bichromie du lieu, portée par l’image du blanc enveloppant amoureusement le noir, impose le piano comme centre de gravité autour duquel s’élève la voix qui rejoint la lune à son faîte.
Les villas historiques ne manquent pas en Tunisie. Certaines sont converties en lieux ouverts au public pour divers usages, d’autres en musées ou centres culturels, tandis que quelques-unes sont réservées à des occasions officielles. La Villa Sebastian, depuis son acquisition par l’État tunisien en 1962, a une vocation culturelle et artistique. Elle est située au cœur d’un verger qui abrite le Centre culturel international de Hammamet (CCIH). Véritable joyau du Cap Bon et surtout de Hammamet, elle alimente les fantasmes, suscite l’admiration, attire les passionnés d’art, toutes catégories confondues.
Il y a des villas qui n’ont pas besoin d’être meublées, d’avoir une ambiance feutrée avec des lumières tamisées, pour être chaleureuses. Les murs n’y sont pas des frontières. Les voûtes donnent du volume. Les arcs invitent à rêver, à danser. Le soleil les nourrit, les étoiles les abreuvent, la lune leur sourit.
Cette description va à merveille à Dar Sebastian. Pendant des décennies, cette villa a accueilli de nombreux concerts, récitals, spectacles de tous genres, été comme hiver. Elle est le lieu idéal pour les soirées intimistes, les performances uniques. Elle offre une scène très particulière qui floute les limites entre le public et l’artiste, donne une résonance sublime à la musique, met à l’honneur la voix d’une cantatrice ou celle d’un chanteur. On pourrait presque croire que cette villa a été conçue à cette seule fin. L’architecte qui en a tracé le plan, a-t-il eu une telle vision ?
Partant donc de ce simple constat, il semble évident d’exploiter ce potentiel unique pour organiser des soirées hautement raffinées pendant une période qui semble prédestinée à ce genre de manifestation. Le mois de ramadan ouvre en effet les esprits à la méditation, la contemplation, l’exaltation. Le public qui se déplace durant cette période de l’année est friand de spectacles qui élèvent l’âme, qui tranchent avec le commun, le trivial, le banal.
C’est donc tout naturellement que le CCIH a programmé, durant la deuxième quinzaine du mois saint, du 17 au 29 mai 2019, sous le titre « Au clair de lune », une série de récitals pour voix et piano. La bichromie du lieu, insufflée par l’image du blanc qui enveloppe amoureusement le noir, impose le piano comme centre de gravité autour duquel s’élève la voix, blanche colombe qui rejoint la lune à son faîte…
Programme :
17 mai: “Mina nawa”, Mohamed Ali Chebil ;
18 mai: “Entre deux rives”, Groupe Mnaouwar Boualagi” ;
19 mai : “Madar”, Cherif Ahmed ;
20 mai : “Vision”, Seif Eddine Tebini ;
21 mai : “ El khabia”, Samia Hammi ;
22 mai : “Misk”, Faten Boussabah
23 mai : “ Hilma ” Nessrine JABEUR et Zied BAGGA et Nesrine Mahbouli
24 mai : “Du Boléro au Tango”, L’atelier des musiciens latino-américains à l’Institut supérieur de musique ;
25 mai : “La Nuit de L’Opéra”, Montasar Bezzez, Youssef Ben Abderrazak et Nessrine Mahbouli ;
26 mai : “Rouhaniyet”, Mehdi Ayachi ;
27 mai : “Aniya”, Salma Omri
28 mai : “Khouyout”, Wafa Ghorbel
29 mai : “Nafahat”, Jamel Abid.
Source : communiqué.
Donnez votre avis