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Ouverture d’une enquête sur une suspicion de trafic de bébés à l’hôpital régional Jendouba (vidéo)

Le ministère public auprès du tribunal de 1ère instance de Jendouba a ordonné aujourd’hui, mardi 9 juillet 2019, l’ouverture d’une enquête sur une affaire de vente, par une infirmière à l’hôpital régional de Jendouba, de bébés conçus hors mariage.

Cette affaire a été révélée, il y a 6 jours, par notre collègue Moez Somrani, originaire de cette ville du nord-ouest tunisien, via l’émission « An 9orb » qu’il diffuse via sa chaîne Youtube.

Une des mamans affirmant avoir vendu au moins 2 de ses bébés, conçus hors mariage, a témoigné pour le journaliste, assurant que son premier bébé a été vendu à son insu, lorsqu’elle n’avait que 17 ans, ajoutant que la vente avait été effectuée suite à un accord entre son petit-ami de l’époque et ladite infirmière contre une somme de 300 dinars tunisiens (DT).

La femme, qui vit dans la rue et se prostitue encore aujourd’hui, avoue avoir vendu son 2e enfant, dont elle ne connaît pas le père, à 500 DT. Son fils a 6 ans, aujourd’hui, et elle le voit grandir dans la maison de ses parents adoptifs, raconte-t-elle.

Elle rapporte aussi que la même infirmière a également vendu plusieurs autres bébés, notamment à une Algérienne. «Elle nous héberge, nous les femmes qui tombons enceinte hors mariage et nous emmène à l’hôpital pour accoucher. On rentre chez elle avec le bébé et c’est elle qui s’occupe de la transaction», accuse encore la maman.

«Mais moi je vis dans la rue et je travaille de nuit, je n’aurais de toute façon pas pu m’occuper de mon enfant. Puis mes moyens sont limités. Même si ça me fait mal de voir mon fils chez les autres, je me dis qu’il est mieux là où il est car moi je n’aurai pas pu lui donner cette vie», ajoute-t-elle, sans être réellement consciente de la gravité de son acte car elle est complice dans cette affaire de traite des personnes.

Le ministère public, qui a ouvert une enquête sur la base de ce témoignage, a convoqué le journaliste, la femme ayant témoigné, ainsi que le directeur de l’hôpital.

 

Y. N.

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