L’information, selon laquelle la Turquie a commencé à rapatrier les djihadistes étrangers à leurs pays d’origine, est en réalité «une interprétation maladroite de la déclaration du ministre Turc de l’Intérieur», a regretté Refik Ali Onaner, ambassadeur de la Turquie en Tunisie, ce matin, 11 novembre 2019, sur les ondes de RTCI.
Le ministre turc de l’Intérieur, Süleyman Soylu, faisait, en effet, référence, selon l’ambassadeur, à certains pays occidentaux, «qui ont été, jusqu’à aujourd’hui, récalcitrants pour recevoir leurs ressortissants liés à Daech, qui ont été attrapés à la frontière turco-syrienne».
«Ce n’est absolument pas le cas avec la Tunisie et avec les Tunisiens», a cependant assuré et rassuré M. Onaner. «Parce que depuis déjà bien longtemps, la Turquie a une coopération excellente avec la Tunisie dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, et notamment – ce qui est une priorité pour la Turquie comme pour la Tunisie – de la lutte contre Daech», a-t-il poursuivi.
Par conséquent, tout détail et toute étape relevant de cette double-lutte passe par une coordination des deux pays. Et, en particulier, un éventuel rapatriement des djihadistes Tunisiens en Tunisie ne prendra effet que suite à l’approbation tunisienne, toujours selon les explications de l’ambassadeur turc.
Sur un autre plan, Refik Ali Onaner a estimé que les chiffres officieux qui circulent en ce qui concerne le nombre des combattants daéchiens provenant de Tunisie sont «non-réalistes, incohérents, et n’ont aucune valeur».
C. B. Y.
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