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Abdelaziz Belkhodja démissionne de Qalb Tounes et présente de plates excuses à ceux qu’il a pu influencer pour voter pour lui

«Tous les partis qui donneront comme instruction de voter pour ce criminel (Ghannouchi, Ndlr) doivent être considérés comme traîtres», disait M. Belkhoja…

L’écrivain Abdelaziz Belkhodja a annoncé son retrait de Qalb Tounes, parti présidé par Nabil Karoui. Et pour cause : les députés de ce parti ont voté pour le chef du parti islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, son ennemi absolu, à la présidence de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).

Abdelaziz Belkhodja, l’initiateur du terme «Tahya Ennahdha», pour stigmatiser concernant Tahya Tounes et l’accuser d’être à la traîne du parti islamiste, se trouve aujourd’hui dindon de la farce et membre de Qalb Ennahdha, mais la posture de dindon de la farce lui fait mal. Aussi se retire-t-il de ce parti, en postant ce, mercredi 13 novembre 2019, ce statut sur sa page Facebook :

«Suite au choix de plusieurs députés de Qalb Tounes de voter pour Rached Ghannouchi, chef de l’organisation secrète et principal responsable de tous les maux de la Tunisie, je ne me considère plus lié, de quelque sorte que ce soit, envers ce parti», a-t-il écrit, en ajoutant : «Je m’excuse platement envers ceux qui ont été influencés par mon engagement».

Hier, M. Belkhodja, qui avait défendu bec et ongles Nabil Karoui en s’attaquant à ses concurrent et, particulièrement, Youssef Chahed, avait indiqué, dans un autre statut, hier, que se serait «un danger et une honte pour la Tunisie que les députés élisent Rached Ghannouchi, le chef de l’organisation secrète, de la secte et de l’islam politique (une insulte à l’islam), président de l’Assemblée».

L’écrivain avait aussi alerté «tous les partis qui donneront comme instruction de voter pour ce criminel doivent être considérés comme traîtres à la patrie». Et c’est exactement ce qu’ont fait, aujourd’hui, ceux qu’il avait portés aux nues ces dernières semaines et soutenus inconditionnellement…

La politique est décidément une affaire très compliquée et incompréhensible pour un homme féru de littérature et de bande dessinée.

Y. N.

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