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El-Kamour : Routes fermées pour empêcher le passage des véhicules des sociétés pétrolières

Les membres du mouvement El Kamour, dirigé par Tarek Haddad, ont installé aujourd’hui, lundi 8 juin 2020, des barrages sur plusieurs routes de Tataouine pour empêcher le passage des camions des sociétés pétrolières.

Les protestataires disent avoir bloqué les routes pour réclamer l’application des accords d’El Kamour signés depuis… trois ans et qui n’ont jamais été appliqués.

«Les autorités continuent à ignorer nos revendications et ils doivent prendre leurs responsabilités et tenir leurs promesses», indique Tarek Haddad, en précisant qu’une réunion sera organisée, ce soir, avec les activistes de la société civile, au centre-ville de Tataouine.

«Trois messages phares seront adressés aux trois présidents, à la suite de cette réunion, et nous maintenons notre journée de colère, prévue jeudi prochain, pour dénoncer le chômage et la marginalisation des jeunes de la région», ajoute la même source.

Rappelons que ledit accord, parrainé par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a été signé en 2017 entre le gouvernement et les protestataires, pour mettre fin au sit-in El-Kamour, ayant duré plus de 2 mois.

En janvier 2020, le mouvement El-Kamour est revenu à la charge et Tarek Haddad avait entamé une grève de la faim à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).

Le 16 janvier de la même année, des députés, à l’instar de Noureddine Bhiri (Ennahdha) et Seifeddine Makhlouf (Al-Karama), se sont engagés à accélérer l’application de l’accord d’El-Kamour, promettant notamment de bloquer le vote de confiance au gouvernement, si ces accords ne sont pas appliqués. C’était, bien sûr, du vent…

Depuis le nouveau gouvernement est en place et les élus «sont passés à autre chose» et n’ont plus jamais évoqué l’affaire El-Kamour… Il faut dire que la situation dans le pays s’est beaucoup détériorée, que l’état des finances publiques est calamiteux et que le gouvernement croule sous les problèmes. Alors un de plus ou un de moins, cela ne change pas grand-chose…

Y. N.

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