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Noureddine Bhiri : «Ghannouchi ne va pas démissionner de la présidence de l’Assemblée»

Noureddine Bhiri, chef du bloc parlementaire d’Ennahdha, a assuré ce matin du lundi, 3 août 2020, que contrairement à certaines rumeurs, Rached Ghannouchi ne compte pas démissionner de la présidence de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) en septembre prochain, estimant que la mandature parlementaire actuelle «a fait de nombreuses réalisations par rapport aux précédentes», et que la chute de la motion de destitution contre le chef de son parti avait «rendu toute la Tunisie heureuse». C’est à croire que M. Bhiri vit dans une autre planète…

Intervenu sur Shems FM, l’ancien ministre de la Justice (décembre 2011 – mars 2013) a, sur un autre plan, réitéré ses accusations d’une ingérence des Emirats arabes unis en Tunisie.

Pour s’en rendre compte, il suffit, selon lui, d’écouter ce qui se dit dans les médias et réseaux sociaux des Émirats arabes unis, notamment de la part des personnalités officielles.

Rappelons qu’il avait, précédemment, assuré que ce pays du Golfe avait consacré des pots-de-vins conséquents aux députés pour qu’ils soutiennent la motion de retrait de confiance à Rached Ghannouchi de la présidence du Parlement. Une accusation partagée par de nombreux islamistes tunisiens appartenant à Ennahdha et à Al-Karama, sans, toutefois, en présenter des preuves. Mais au vu du résultat du vote, les Emirats n’auraient donc pas mis suffisamment d’argent sur la table, en tout cas ils ont mis moins que le Qatar, qui soutient M. Bhiri et ses Frères musulmans.

Concernant la relation entre Ennahdha et Qalb Tounes, le parti qui a, finalement, permis à Rached Ghannouchi de se maintenir en place grâce à des bulletins de vote nuls, Bhiri a reconnu qu’il existe une alliance entre les deux mouvements «dont l’objectif est de protéger la transition démocratique et de satisfaire les besoins des Tunisiens en logements, transport et employabilité». 

Pourtant, Qalb Tounes était, lors de la campagne électorale de 2019, «le parti de la corruption», selon les dirigeants d’Ennahdha, qui faisaient allusion aux poursuites judiciaires, toujours d’actualité, à l’encontre de son président, Nabil Karoui, pour blanchiment d’argent et évasion fiscale.

Au sujet des concertations autour du prochain gouvernement, que l’actuel ministre de l’Intérieur, Hichem Mechichi, est chargé de former, Bhiri a souligné que son mouvement n’a aucune réserve vis-à-vis des partis politiques, réitérant ses appels pour la formation d’un gouvernement «d’unité nationale».

C. B. Y.

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