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Tunisie : Mechichi annonce la fin de la crise à El-Kamour

Le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, a annoncé dans la soirée de vendredi 6 novembre 2020, qu’une solution définitive à la crise d’El Kamour (Tataouine) a enfin été trouvée, tout en affirmant que la production pétrolière et gazière reprendra dès demain.

Cette annonce a été faite via un communiqué publié par la présidence du gouvernement, où Hichem Mechichi affirme qu’un accord définitif a été trouvé avec les sit-inneurs d’El Kamour, qui bloquaient la production et la distribution du pétrole et du gaz dans la région depuis le 16 juillet dernier, dans l’impunité totale, face à un Etat impuissant et laxiste.

«Le chef du gouvernement a salué les efforts considérables de toutes les parties ayant pris part aux négociations et qui ont contribué à trouver une solution à cette crise à travers le dialogue, mettant ainsi fin aux appels à la violence et au chaos», indique encore le communiqué.

De son côté, le mouvement El-Kamour a remercié lui aussi toutes les personnes qui sont intervenues pour mettre fin à la crise et trouver «des solutions efficaces».

«Merci à tous ceux qui ont mené les négociations et particulièrement à Moncef Achour», président du comité gouvernemental chargé du dossier El-Kamour, indique le mouvement sur sa page officielle.

Rappelons que le chef du gouvernement avait annoncé, mardi, que l’Etat n’hésitera pas à recourir à l’usage légitime de la force si aucune solution n’est trouvée avec les sit-inneurs d’El-Kamour.

En réponse, Tarek Haddad, porte-parole de ce mouvement, avait réagi en affirmant que les «habitants de Tataouine n’ont pas peur de la force et n’apprécient pas le chantage», tout en appelant Mechichi à abandonner cette idée… Le chef du gouvernement n’a pas tardé à abdiquer et à satisfaire les revendications des sit-inneurs, alors que les caisses de l’Etat sont vides et qu’il est en train de mendier pour trouver de quoi payer les salaires pour les deux derniers mois de cette année, dans un contexte crise sanitaire et économique, la plus grave dans l’histoire du pays depuis son indépendance en 1956.

Y. N.

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