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Poursuivi par ses créanciers, Tarak Ben Ammar voit plusieurs de ses biens saisis par la justice française

Le journal électronique français, Capital, a révélé hier, mardi 10 novembre 2020, les soucis judiciaires auxquels l’homme d’affaires et producteur de cinéma franco-tunisien, Tarak Ben Ammar, fait face depuis décembre 2019. «Ses créanciers ont saisi ses comptes en banque, son appartement de Val d’Isère, et les œuvres d’art de sa maison parisienne», affirme le journal.

L’origine de l’affaire remonte aux années 2000, lorsque Tarak ben Ammar s’était lancé dans la post-production de films, devenant rapidement le leader français en rachetant plusieurs sociétés spécialisées dans le tirage de copies argentiques (Eclair), les effets spéciaux (Duran, Duboi, etc.), et les regroupant dans une holding baptisée Quinta Industries (QI).

Mais l’aventure avait, par la suite, mal tourné. En effet, la projection de films était passée au numérique, rendant ainsi les copies argentiques sans valeur…

«Fin 2011, QI a été liquidée, laissant un passif de 45 millions d’euros. La justice ayant relevé plusieurs irrégularités dans cette faillite, Tarak ben Ammar et sa société de production Quinta Communications ont été condamnés à payer 3,5 millions d’euros pour combler le passif», lit-on dans l’article.

N’ayant pas reçu son argent, le liquidateur de QI, Patrick Legras de Grandcourt a envoyé les huissiers saisir les œuvres d’art et les meubles de la maison de Tarak Ben Ammar, sachant que la centaine d’objets d’art qui ornent les murs est estimée à 1,8 million d’euros.

Mais ce n’est pas tout, parce que l’appel fait par Tarak Ben Ammar de cette saisie s’est retourné contre lui, révélant une «collusion frauduleuse» entre l’homme d’affaires et sa holding luxembourgeoise “Hambleton Hall”, qui «démontre la volonté de M. Ben Ammar» de ne pas payer sa dette, selon le juge de l’exécution.

En effet, Ben Ammar avait argué ne pas être propriétaire ni de la maison, ni du mobilier, qui appartiennent, d’après sa version, l’un comme l’autre, à la holding en question, mais en enquêtant, la justice a découvert que la société luxembourgeoise était en réalité détenue par Tarak Ben Ammar par l’intermédiaire d’une cascade d’autres sociétés.

«Lors de sa création en 1997, elle appartenait à une société panaméenne, Larkhall International Corp, et à une autre immatriculée aux îles Vierges britanniques, Decker Overseas Inc. A partir de 2010, la société luxembourgeoise est devenu la propriété d’une autre holding luxembourgeoise, Promotions et participations international SA, appartenant elle-même à une société néerlandaise, Holland co-ordinator and service co, détenue par…. Tarak ben Ammar», développe le journal.

Le juge a donc condamné Tarak Ben Ammar à payer une amende de 8.000 euros pour procédure abusive, 1.000 euros de dommages et intérêts, et 7.000 euros de frais de procédure -un jugement dont notre homme a fait appel.

«Au passage, l’affaire a révélé le montage d’optimisation fiscale mis en place par le producteur concernant le paiement du loyer de 15.000 euros par mois. De 1999 à 2015, ce loyer n’était pas payé par Tarak Ben Ammar, mais par ses sociétés de production Carthago Films puis Quinta Communications», ajoute le journal.

C. B. Y.

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