Le rappeur franco-tunisien Swagg man, de son vrai nom Iteb Zaibet, incarcéré depuis juillet 2019 à la prison civile de la Mornaguia, pour des affaires de suspicion de blanchiment d’argent a menacé d’entamer une grève de la faim si Nabil Karoui, président de Qalb Tounes est libéré, indique son père Hamadi Zaibet.
Le père de Swagg man, invité hier, mardi 23 février 2021, à l’émission « Liman Yasharou fakat » sur Attessia TV, a affirmé que lors de sa dernière visite au parloir, son fils lui a affirmé avoir entendu parler d’une rumeur sur la libération de Nabil Karoui.
«Il m’a dit que si cela se concrétise, il entamera une grève de la faim, jusqu’à ce qu’il meurt en prison!», a affirmé M. Zaibet, en précisant qu’il s’agit de deux affaires similaires qui se rapportent à une suspicion d’un délit financier et qu’elles devraient être traitées de la même manière.
Hamadi Zaibet a ajouté que les avocats de son fils, ont motivé depuis juillet 2019, six demandes de libération provisoire et qu’elles ont toutes été rejetées par la justice.
Ainsi, Swagg man, comme d’ailleurs tous les autres détenus suspectés de délits financiers, pourraient, en effet, au même titre que le président de Qalb Tounes bénéficier d’une libération provisoire contre caution financière, comme l’a par ailleurs, décidé aujourd’hui, le juge d’instruction près du Pôle judiciaire économique et financier pour Nabil Karoui.
En effet ce dernier, devra être libéré contre une caution financière de 10 millions de dinars, et il pourra quitter la prison dès qu’il présentera au ministère public les justificatifs du dépôt de ladite caution, auprès de la trésorerie publique.
Rappelons par ailleurs, qu’une campagne à de soutien a Swagg man été lancée sur les réseaux sociaux appelant à sa libération, sachant que ses fans préparent une marche pacifique au centre-ville de Tunis, prévue pour le 26 février, pour le soutenir et demander à la justice de traiter tous les détenus de la même manière.
«Il n’est peut-être pas président d’un parti politique mais c’est un Tunisien comme les autres et doit donc bénéficier des mêmes droits», ont-ils soutenu en appelant les organisations à les soutenir dans leur démarche.
Y. N.
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