La décision de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), annoncée lundi 12 avril 2021, de rallonger la durée des spots publicitaires dans les médias audiovisuels, radios et télévisions, pendant le mois de ramadan, pour la porter de 12 à 14 minutes par heure de diffusion, a été bien accueillie par les professionnels du secteur. Et pour cause…
Cette décision va permettre aux médias audiovisuels privés, financés essentiellement par la publicité (les médias publics émargeant eux sur l’argent des contribuables), qui font face à des problèmes financiers et traversent une période compliquée en raison de la pandémie de la Covid-19, d’attirer plus d’annonceurs ou de spots publicitaires, de générer plus d’argent et de réaliser de bonnes recettes durant le mois de ramadan, mois de grande consommation et qui représente généralement jusqu’à 30% des recettes publicitaires annuelles.
Par cette décision imposée par la conjoncture, la Haica fait une entorse à la loi qui prévoit que la publicité dans les médias audiovisuels privés ne dépasse pas, en général, les 10 minutes par heure et 12 minutes durant le mois de ramadan.
Souvent représentée comme le gendarme ombrageux du paysage audiovisuel, la Haica montre par cette décision qu’elle ne se contente pas de sanctionner les écarts à la déontologie et qu’elle sait être aussi à l’écoute des médias audiovisuels et se préoccupe de leur pérennité financière, car ils font vivre des dizaines de milliers de familles.
I. B.
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