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Tunisie: des partis surfent sur la popularité du président Kaïs Saïed

Karim Ben Ammar.

Plusieurs partis, sans véritable programme ni assise populaire digne de ce nom, se contentent de surfer sur la grande popularité du président Kaïs Saïed et se donnent pour mission de le soutenir et de le défendre contre ses adversaires. D’autant que le locataire du palais de Carthage ne dispose pas, officiellement, de parti auquel s’adosser, à moins qu’il ne soit en train d’en constituer un, à l’insu de son pleine gré, avec tous ces activistes qui se réclament tapageusement de lui et de ses politiques. C’est le cas, notamment, de Karim Ben Ammar, le porte-parole du parti Iradat Al-Chaab (Volonté du Peuple), nom tiré du slogan électoral du président : «Echaab yourid» (le peuple veut).

Dans une déclaration à l’agence Tap en marge d’une réunion tenue par le parti avec un certain nombre de ses partisans, dans la soirée du samedi 18 décembre 2021, à Sousse, Ben Ammar, a déclaré que son parti veut rompre avec la tradition politique dominante et ne présentera pas de programme tout fait, mais qu’il cherche plutôt à participer à la mise en œuvre et à la réussite des programmes de l’État, pour la réforme politique, notamment en changeant les systèmes politique et électoral et la constitution et en assainissant le pouvoir judiciaire, soit, presque exactement, le programme annoncé à cor et à cri par Kaïs Saïed.

Ben Ammar a ajouté que sa formation rassemble des personnes qui ont milité au sein de la coordination de soutien au candidat Kais Saied pour les élections présidentielles, en 2019. C’est là, on l’a compris, une manière de souligner que la filiation politique entre Iradat Al-Chaab et Kaïs Saïed n’est pas usurpée, que le soutien au chef de l’Etat est né d’une conviction ancienne et que ce dernier leur doit, d’une manière ou d’une autre, ne fût-ce qu’en partie, son élection.

Ben Ammar a aussi expliqué qu’à l’heure actuelle, les relations du parti avec le président de la république ne dépassent pas le soutien et l’assistance pour l’accomplissement de la volonté du peuple et le sauvetage du pays, soulignant que Iradat Al-Chaab faisait partie des partis qui ont exigé la dissolution du Parlement et une rupture avec le système politique ayant gouverné le pays au cours de la dernière décennie.

Sans surprise aussi, Karim Ben Ammar a exprimé la confiance de son parti dans le processus impulsé par le président de la République depuis le 25 juillet dernier, soulignant la nécessité pour la justice de jouer son rôle en toute responsabilité dans la poursuite des personnes accusées de corruption.

I. B.

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