Polémique : Mhadheb Rmili face à la meute qui hurle

L’auteur s’invite dans la polémique ayant occupé l’opinion publique au cours de la semaine dernière à propos du clash déclenchée par une élève avec son professeur de théâtre, l’acteur et comédien Mhadheb Remili, injustement pris à partie par certains médias.

Par Mohamed Sadok Lejri *

Je viens de regarder la rediffusion du passage de Mhadheb Rmili sur la chaîne El Hiwar Ettounsi. Je n’ai jamais eu une haute opinion de ce monsieur que je trouve fort antipathique, mais il faut avouer qu’il s’est bien défendu et a bien défendu le métier d’enseignant et ce, tout en évitant d’impliquer ses élèves dans cette polémique qui a fait couler beaucoup d’encre.

Ses arguments étaient solides, son discours était plutôt crédible et sa version concorde avec celle de l’administration. Il a, bien entendu, mis son éloquence de comédien au service de son plaidoyer, mais on ne peut lui reprocher d’employer son talent d’acteur pour se défendre du lynchage dont il fait l’objet depuis plusieurs jours.

On lui reproche, à raison, son arrogance. En effet, d’habitude, chacune de ses paroles respire l’arrogance et la fatuité. Hier, contrairement à ce que l’on peut croire de prime abord, il n’a pas fait preuve d’arrogance comme à l’accoutumée; il était dans la provocation pure et dure pour irriter encore plus ses détracteurs. Je trouve que c’est une réaction normale quand tout le monde vous tombe dessus.

En plus, quand on connaît le passé de ses détracteurs les plus notoires, tels que le mercenaire Néjib Dziri, l’inénarrable Borhen Bsaïes, le plumitif soudoyé par Ennahdha Zied El Héni et la pataude pro-polygamie Beya Zardi, lesquels agissent en meute, on n’a plus envie de hurler avec les loups.

Je pense sincèrement qu’il faut mettre un frein à cet acharnement et éviter de rivaliser de zèle et de se prononcer péremptoirement en faveur de l’un ou de l’autre des deux parties concernées. Ce n’est pas parce que Mhadheb Rmili est un personnage imbuvable, une tête à claques idéale pour certains, que ses propos doivent être rejetés en bloc.

A mon humble avis, il faut calmer le jeu et s’en remettre à la famille pédagogique ou, au plus, pour ceux qui veulent s’impliquer un peu plus que les autres dans cette histoire, soutenir la solution la plus avantageuse pour la petite. Cette dernière ne risque pas d’en sortir lésée, puisque son renvoi du lycée a suscité une grande vague de sympathie. Mine de rien, l’avenir de cette élève est devenu une affaire d’Etat.

* Universitaire.

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