Baisse du nombre de migrants tunisiens arrivés en Italie de 20% (8 mois 2023)

Le nombre de migrants tunisiens irréguliers arrivant en Italie a diminué de 20% au cours des huit premiers mois de 2023 par rapport à la même période de l’année précédente.

Selon le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), 9 283 ressortissants tunisiens ont atteint les côtes italiennes à bord de canots entre début janvier et le 31 août de cette année, contre 11 172 au cours de la même période l’année dernière.

Rien qu’au cours du mois d’août 2023, le nombre de migrants tunisiens arrivés en Italie est tombé à 3 196, contre 4 284 le même mois en 2022.

Le nombre de mineurs tunisiens arrivés en Italie de début janvier au 31 août s’est établi à 2.467 contre 2.482 durant la même période en 2022.

Au total, 678 femmes tunisiennes sont arrivées sur les côtes italiennes au cours des huit premiers mois de l’année, contre 614 au cours de la même période en 2022.

Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a déclaré que ces chiffres «sont le résultat de l’action conjointe de la police et des garde-côtes tunisiens, qui sera intensifiée grâce aux fonds provenant de l’Union européenne» (UE) dans le cadre d’un accord conclu en juillet pour renforcer les relations commerciales et endiguer les départs de migrants du pays nord-africain vers l’Europe.

Dans le cadre de cet accord, l’UE fournit de l’argent à Tunis en échange de contrôles plus stricts de ses frontières maritimes.

S’exprimant jeudi 6 septembre 2023 devant la Chambre des députés italienne, Tajani a déclaré que les autorités tunisiennes «ont arrêté des trafiquants, saisi des bateaux et empêché des milliers de départs et donc des morts potentielles en mer».

Il a ajouté que l’Italie souhaite «une mise en œuvre rapide et complète du mémorandum avec l’UE» et «veut contribuer à assurer un bon avenir au peuple tunisien».

Ce mémorandum ne recueille cependant pas l’unanimité des autres pays membres de l’UE et il est même critiqué par les partis de l’opposition en Italie, qui n’en attendent pas un ralentissement réel des flux migratoire. Ils soulignent, par ailleurs, l’aggravation de la crise politique et économique en Tunisie qui risque de provoquer une explosion sociale, à cause de l’absence de dialogue.

I. B.

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