Un bureau provisoire dirigera la Fédération tunisienne de natation

World Aquatics, nouvelle dénomination de  la Fédération internationale de natation, a annoncé, jeudi 16 mai 2024, de nouvelles élections pour la Fédération tunisienne de natation après l’arrestation lundi de ses dirigeants et responsables antidopage en raison d’une polémique concernant la non-levée du drapeau tunisien lors d’une compétition internationale organisée la semaine dernière à Tunis.

Un bureau provisoire aura pour mission de gérer de manière temporaire les affaires de la natation tunisienne. «Il procèdera aux amendements appropriés et nécessaires au règlement intérieur de la fédération nationale et organisera une nouvelle élection dans les six mois», affirme un communiqué de World Aquatics, qui a expliqué cette décision après une semaine difficile pour la natation tunisienne dans son ensemble, alors que le champion olympique en titre du 400 m libre Ahmed Hafnaoui vient de révéler qu’il pourrait rater les Jeux Olympique de Paris 2024 en raison d’une blessure dont la nature n’a pas été précisée.

Le bureau provisoire «veillera à ce que la FTA adhère aux normes les plus élevées de bonne gouvernance et de transparence», indique encore le communiqué.

Les dirigeants de la FTA et de l’Agence nationale antidopage (Anad) ont été arrêtés alors que les esprits s’échauffaient à propos de la couverture controversée du drapeau tunisien lors d’une compétition organisée par la FTA à la piscine olympique de Radès à Tunis. En réponse aux sanctions de l’AMA qui interdisaient au drapeau d’être arboré lors des compétitions, le drapeau tunisien a été recouvert par un morceau de tissu, ce qui a indigné le président Kaïs Saïed.

Les graines de la situation actuelle ont été semées à la fin du mois dernier, lorsque l’AMA a annoncé pour la première fois qu’elle sanctionnerait l’Anad et interdirait le drapeau tunisien lors des compétitions jusqu’à ce que l’agence se conforme aux nouvelles lois antidopage.

Saïed n’a pas bien réagi à la décision et l’a qualifiée d’atteinte à la souveraineté nationale. Il s’est également rendu à la piscine olympique de Radès pour hisser le drapeau et chanter l’hymne national. Après enquête, neuf personnes ont été arrêtées et devraient être poursuivies, dont les présidents des deux instances cités, qui ont été mis en dépôt.

I. B.

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