L’Espérance de Tunis va-t-elle regretter de s’être séparée de son ancien entraîneur Miguel Cardoso, qui l’avait conduite, l’année dernière, à la finale de la Ligue Champions de la CAF, et qui l’a battue cette année en quart de finale de la même compétition, à la tête d’une autre équipe, Mamelodi Soundowns ?
Il y a en effet de quoi avoir des regrets, les Sang et Or s’étant montrés très brouillon depuis le départ du Portugais dont les deux successeurs, Laurențiu Reghecampf et Maher Kanzari n’ont pas réussi à faire oublier.
On reprochait à Cardoso son jeu trop défensif, oubliant qu’il était privé, l’année dernière, des armes offensives dont le club bénéficie cette année, grâce aux nombreux recrutements effectués dans ce compartiment de jeu, et qu’il a dû se débrouiller avec les moyens du bord. Ce qui ne l’a pas empêché de remporter le championnat de Tunisie et d’atteindre la finale de la Ligue des Champions qu’il a perdue d’un cheveu face à Al Ahly d’Egypte.
Grâce à sa science du jeu, le Portugais a réussi, cette année, à améliorer le jeu défensif de Mamelodi Sundowns que l’Espérance avait battue l’année dernière au niveau des demi-finales, et en Afrique du Sud même.
Autant donc la direction de l’Espérance de Tunis s’était trompée sur toute la ligne dans ses choix techniques en se séparant de Cardoso, autant celle du Mamelodi Soundowns a fait le bon choix en faisant appel à cet homme pour rehausser le jeu son équipe et le doter de la solidité défensive qui lui avait manqué jusque-là.
Hier soir, mardi 8 avril 2025, suite à l’élimination des Sang et Or par Soundowns au terme d’un match encore une fois dominé par les Sud-Africains, les supporters tunisois avaient donc de bonnes raisons d’être en colère contre leur équipe qui, non seulement n’a pas progressé malgré les nombreux recrutements effectués, mais elle a beaucoup régressé et perdu ses repères suite aux fréquents changements effectués à la tête de sa direction technique.
Au vu de l’évolution en dents de scie de l’équipe, Maher Kanzari a du pain sur la planche. Reste à savoir s’il ne va pas connaître lui aussi le sort de ses prédécesseurs, entrés en grande pompe et sortis par la petite porte, une pratique en passe de devenir une (mauvaise) habitude à l’Espérance de Tunis.
I. B.
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