Dans le post Facebook que nous reproduisons ci-dessous, Dr Faouzi Added, professeur de cardiologie, alerte contre «le risque d’une explosion du diabète dans les 20 prochaines années» en Tunisie «si aucune mesure individuelle ou populationnelle n’est prise.»
Un Tunisien sur cinq âgé de plus de 20 ans est aujourd’hui diabétique et 63,3 % des Tunisiens qui consultent en médecine générale présentent un prédiabète. Or, les données mondiales sont sans appel : 70 % des prédiabétiques évolueront vers un diabète en l’absence d’intervention. C’est dire l’extrême gravité de la situation dans notre pays, avec le risque d’une explosion du diabète dans les 20 prochaines années si aucune mesure individuelle ou populationnelle n’est prise.
Le sucre, notre principal ennemi silencieux
Notre environnement alimentaire est saturé de produits sucrés. Dès le plus jeune âge, nous devons éduquer nos enfants à éviter ces aliments. Commençons par éliminer de nos habitudes : les sodas, les boissons énergisantes (1 canette = 6 à 8 morceaux de sucre), les jus industriels, les biscuits, les gâteaux, les barres chocolatées, les yaourts aromatisés et surtout… notre pain blanc, véritable source de sucre et de sel, consommé en excès.
Privilégions les sucres naturels des fruits et légumes, associés aux fibres et vitamines, qui ralentissent l’absorption du glucose.
Pour les fruits à index glycémique élevé (raisins, pastèques, dattes…), une consommation modérée est recommandée. Évitez de les consommer à jeun, et associez-les à 2–3 amandes ou quelques noix pour atténuer la réponse glycémique.
Quand éviter absolument le sucre ?
Le pire moment pour consommer du sucre est le matin à jeun et le soir avant de dormir.
Ce sont les moments où les pics glycémiques sont les plus nocifs pour la santé métabolique, le foie et les artères.
L’activité physique, meilleur traitement préventif
La Tunisie connaît une augmentation inquiétante : des infarctus du myocarde, des accidents vasculaires cérébraux, de la mort subite, et des facteurs de risque précoces (hypertension artérielle, obésité, dyslipidémies…).
Pourtant, 80 % des accidents cardiovasculaires sont évitables grâce à une prise de conscience générale, en particulier avec une lutte beaucoup plus ferme contre le tabagisme, destructeur du cœur, du poumon et fortement associé au cancer.
Enfin, je tiens à remercier chaleureusement le bureau de la Société tunisienne de médecine générale et de médecine de famille (STMGMF) pour leur remarquable travail sur la prévention du prédiabète en première ligne.



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