La traduction en français de l’ouvrage ‘‘Une vie en politique’’ de l’ancien Premier ministre Hamed Karoui, décédé le 27 mars 2020, à l’âge de 92 ans, vient de paraître aux éditions Cérès, à Tunis.
Né le 30 décembre 1927, à Sousse, dont il fut longtemps le maire, est médecin et homme politique dont le parcours a commencé dès son jeune âge au sein de l’ancien parti nationaliste Néo-Destour et a fait partie de la jeune génération ayant contribué à l’édification du jeune Etat nation tunisien, aux côtés de Habib Bourguiba.
«Cet ouvrage vient révéler les singularités d’un destin, celui d’un homme voué à la chose publique. Il s’emploie à restituer les valeurs, le message et les moments, vécus dans l’amitié et plus rarement dans l’adversité, qui ont favorisé sa vocation.
C’est la vie d’un homme politique au sens fort. Soucieux des affaires de la cité, scout, militant, médecin, édile de sa ville, dirigeant sportif, membre du gouvernement avant d’en prendre la direction», lit-on dans la note présentation de l’ouvrage.
«C’est aussi le cheminement, dans la retenue et la discrétion, d’un homme mesuré, humble, travailleur acharné, exigeant autant de lui-même que des autres. Un homme aimant, proche de sa famille, de ses collaborateurs et de ses patients», lit-on dans la même note.
Hamed Karoui parlait peu et savait écouter. Son esprit, incisif, le faisait passer pour l’homme de la concision percutante. Ouvert aux autres courants de pensée et à d’autres sensibilités politiques, il bannissait la propagande tapageuse, l’idéologie obtuse et les réquisitoires.
Plus de dix ans à la tête de la Kasbah, de septembre 1989 à novembre 1999, il compte parmi les très rares chefs de gouvernement de l’histoire tunisienne qui ont bénéficié d’une telle longévité. Homme de Bourguiba, gouvernant sous Ben Ali, il n’en était pourtant ni l’ombre ni le simple exécutant. Proche et lointain à la fois, avec méthode, il savait être patient, jouait du temps et de l’espace politiques et défendait sa marge de manœuvre.
Au lendemain de la Révolution, il s’incline devant le verdict des urnes mais ne désarme pas. Il sera alors le premier à appeler et à agir dans le sens d’une résurrection de l’esprit du parti du Destour.
Source : communiqué.
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