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Le député salafiste Mohamed Affès : «Kaïs Saïed doit subir un examen psychiatrique»

Le député salafiste Mohamed Affès de la coalition islamo-populiste Al-Karama, satellite d’Ennahdha, a exigé hier, lundi 5 avril 2021, dans un poste sur sa page Facebook, que le président de la république Kaïs Saïed subisse un examen psychiatrique après avoir annoncé, la veille, que Saïed allait être démis de ses fonctions et que les jours allaient nous le prouver.

Au-delà de l’arrogance et de la haine que prouvent de tels propos, le fait qu’elles proviennent du député salafiste, cela coupe le souffle car les premiers dont nous devrions nous enquérir de la santé psychique ce sont les députés de la coalition islamo-populiste Al-Karama dont fait partie M. Affès qui s’adonnent à tous les excès, à la goujaterie et à la violence verbale mais aussi physique.

Nous avons connu Mohamed Affès, médecin de son état, qui, dans ses prêches, appelait au jihad en Syrie, qui a représenté Emmanuel Macron en chien en l’appelant «le chien des Occidentaux Macron» ou qui articule ses interventions à l’Assemblée autour du corps de la femme, interventions qui ont souvent soulevé de vives polémiques ou bien en usant de métaphores sexuelles comme pour décrire la télévision tunisienne qu’il a qualifiée de «wakr daara» (lieu de prostitution ou maison close).

C’est cet individu pour le moins déquilibré qui exige que Kaïs Saïed subisse un examen psychiatrique. Motif: le président a renvoyé à l’Assemblée le texte de loi amendé sur la Cour constitutionnelle pour une seconde lecture.

Le chef de l’Etat use de son droit constitutionnel mais ce n’est pas du goût du député salafiste qui préfère chercher du côté de la santé psychique de M. Saïed. Il dit que sa lettre manuscrite à Rached Ghannouchi, président de l’Assemblée, démontre que le président souffre de complexes. Il estime que Saïed montre ses muscles linguistiques ou bien qu’il utilise des versets du Coran en dehors de leur contexte.

La perle des perles, Dr Affès considère que Saïed est passéiste car il utilise le sceau pour enfiler ses lettres calligraphiées. Voilà, Saïed est passéiste et Affès, un garçon moderne et branché!

Dans autre post Facebook publié dimanche, Affès affirme que le président de la république qu’il surnomme «Saheb al himar» (ou «l’homme à l’âne», quel sens de l’Etat chez ce goujat !) sera écarté et les jours le prouveront. Une haine viscérale que livrent Mohamed Affès, le très agité Seïfeddine Makhlouf, surnommé «l’avocat es terroristes», un garçon tout aussi intellectuellement limité et tout aussi fanatique, Rached Khiari, «bnédri» (joueur de «bendir» dans une troupe liturgique) de son état devenu lui aussi député, et toute la smala islamiste, mais hélas soutenus par la cinquième colonne composée par les opportunistes et des idiots utiles parmi les soi-disant «progressistes» qui leur servent la soupe en se joignant à eux dans leur guerre contre le chef de l’Etat.

Le but des islamistes est de parvenir in fine, à travers la mise en place de la Cour constitutionnelle, dont ils ont retardé la création pendant six ans (elle devait voir le jour en 2015), à déposer Kaïs Saïed; et la cinquième colonne, en leur servant la soupe, leur facilite la tâche.

I. B.

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