Deux contrebandiers ont été blessés par des tirs de l’armée en essayant d’entrer en territoire tunisien, par la zone militaire fermée à la frontière tuniso-libyenne.
Un groupe de contrebandiers originaires de Ben Guerdane à bord de leurs véhicules transportant du carburant de contrebande ont été interceptés, hier, par une patrouille militaire, dans la zone militaire fermée. Ils ont été empêchés de franchir la frontière et d’entrer en territoire tunisien.
L’un des véhicules a tenté de passer de force, ce qui a obligé les soldats à tirer. Les 2 contrebandiers blessés ont été transportés à l’hôpital. Selon les médecins, leur vie n’est pas en danger.
Selon des témoignages, plus de 80 personnes originaires de Ben Guerdane sont toujours bloquées à la frontière. Selon leurs proches, ils ont été renvoyés de Libye et n’avaient d’autre choix que de rebrousser chemin. Et c’est ainsi qu’ils se sont engagés dans la zone militaire et ont croisé la patrouille militaire.
Manifestation, hier, à Ben Guerdane.
Les habitants de Ben Guerdane ont appelé l’armée nationale à permettre aux contrebandiers de rentrer en Tunisie en passant par la zone militaire afin d’éviter de se faire arrêter, en Libye, par des milices libyennes armées. Mais l’armée est tenue d’appliquer strictement la loi et la possibilité d’infiltration d’éléments terroristes ne peut être raisonnablement écartée.
Cet incident a provoqué des manifestations, hier, à Ben Guerdane, où des jeunes ont bloqué les routes avec des pneus en feu.
Des sources ont indiqué que les proches des contrebandiers vont durcir leur mouvement pour mettre la pression sur les autorités et faire accélérer le rapatriement des leurs.
Y. N.
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