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Les entreprises tunisiennes en Afrique: Un grand retard à combler

Maison-ExportateurLa présence tunisienne en Afrique se limite, encore, aux initiatives d’hommes d’affaires opérant dans le commerce international, les services et le BTP.

L’ouverture de lignes aériennes et maritimes directes entre la Tunisie et l’Afrique, le renforcement des représentations diplomatiques tunisiennes et l’accompagnement bancaire de l’investisseur, constituent les principales recommandations de la 6e ‘‘Matinale de l’Export’’, consacrée à «l’implantation des entreprises tunisiennes en Afrique: ou et comment?», tenue vendredi 5 juin 2015, à la Maison de l’Exportateur, à Tunis.

Pour le directeur général d’Ernst&Young Tunisie, Noureddine Hajji, l’Afrique est une destination à prendre en considération dans la stratégie du développement des échanges commerciaux de la Tunisie, d’autant que ce continent a triplé son PIB en 10 ans et détient l’un des taux de croissance les plus forts au monde (8%), a-t-il indiqué. Le poids économique de l’ensemble du continent équivaut ou dépasse celui des grands pays émergents, a-t-il ajouté. Aussi la perception de l’investisseur international de l’Afrique a-t-elle évolué durant les 4 dernières années, ce qui a permis au continent de figurer parmi les zones les plus attractives, passant de la 8e position, en 2011, à la 2e, en 2014.

M. Hajji a appelé les hommes d’affaires à ne pas se contenter de l’exportation et à opter pour l’installation, tout en faisant un choix judicieux du mode d’implantation et du partenaire local.

La rencontre a mis l’accent sur les opportunités offertes par l’Afrique et les expériences réussies dans ce domaine, de manière à inciter les hommes d’affaires tunisiens à cibler davantage ce marché.

La Pdg du Cepex, Aziza Htira Fitouri, a appelé, de son côté, à ouvrir des lignes aériennes et maritimes directes entre Tunis et les métropoles subsahariennes et de nouvelles représentations diplomatiques tunisiennes sur le continent, dont le nombre demeure faible.
Taoufik Melayeh, responsable Afrique à l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), a, pour sa part, mis l’accent sur l’absence de soutien aux hommes d’affaires tunisiens qui cherchent à s’implanter en Afrique, et ne peuvent compter que sur leurs expériences et leur dynamisme, a-t-il déploré, en notant l’absence de banques tunisiennes offrant un service d’accompagnement aux hommes d’affaires en Afrique, le manque de lignes aériennes directes (Tunisair dessert 4 destinations) et de bureaux d’assurances.

Comparativement, les entreprises marocaines disposent de représentations dans 23 pays africains et de liaisons aériennes vers 27 destinations dans le continent.

«La Tunisie, qui a commencé à travailler sur le marché africain depuis les années 90, ne dispose pas de stratégie dans ce domaine», a encore regretté M. Melayeh.

La présence tunisienne sur le continent se limite, actuellement, aux initiatives individuelles des hommes d’affaires opérant dans le commerce international, les services et le bâtiment et travaux publics (BTP).

I. B. (avec Tap).

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