L’arrestation de 7 suspects après leur libération par le juge d’instruction fait polémique, depuis hier soir, en Tunisie.
Il s’agit de 7 individus accusés d’avoir planifié un plan terroriste à Kairouan: l’attaque contre un bus de touristes. Ils ont été traduits, hier, devant le juge d’instruction, au 6e jour de leur détention au centre de la police judiciaire de Gorjani. Ils ont été tous relâchés pour manque de preuves. C’est, en tout cas, ce qu’affirment leurs avocats, ajoutant qu’ils ont été arrêtés de nouveau par des policiers en civil, avant même qu’ils ne quittent la salle du tribunal.
Les avocats des prévenus (Mehdi Zagrouba, Salah Barakati, Anouar Ouled Ali et Ines Harathi) ont observé, hier soir, un sit-in de protestation dans l’enceinte du tribunal de Tunis. Ils parlent d’«enlèvement».
Selon Me Ouled Ali, le juge d’instruction, qui a été convaincu de l’innocence des prévenus, a été choqué par les traces de torture sur le corps de 5 d’entre eux, avant d’ordonner leur libération. «Au moment où ils se préparaient pour quitter le tribunal, des policiers en civil à bord de 3 véhicules civils, dont un 4X4, les ont enlevés», raconte l’avocat.
Selon des sources officielles au ministère de la Justice, cette version est complètement erronée : le procureur général a ordonné le maintien en détention des 7 suspects dans d’autres affaires liées au terrorisme, notamment l’attentat du Bardo, le 18 mars dernier, qui a fait plus de 20 morts et près de 50 blessés.
Z. A.
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