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Huile d’olive : Pour la Tunisie, l’Italie reste un partenaire privilégié

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Abdellatif Ghedira, Pdg de l’ONH, n’a pas de doute sur la qualité de notre huile d’olive tunisienne et le partenariat privilégié tuniso-italien dans ce domaine.

Se déplaçant à longueur d’année aux quatre coins de la planète, pour faire connaître les vertus de ce produit-phare des exportations agricoles tunisiennes, le Pdg de l’Office national de l’huile (ONH) est devenu un expert émérite en la matière.

Il a expliqué, jeudi 15 octobre 2015, à l’agence d’information italienne ANSAmed, les facteurs et les circonstances qui ont permis à la Tunisie d’être le premier exportateur mondial d’huile d’olive – avec les 299.300 tonnes écoulées sur les marchés mondiaux, à la date du mois dernier.

«Il s’agit d’une année tout à fait exceptionnelle», a-t-il déclaré, justifiant ses propos par le menu détail du jeu de l’offre et de la demande qui a permis à la Tunisie de surclasser de grosses pointures mondiales de la production d’huile d’olive comme l’Espagne, l’Italie et la Grèce.

En réponse au malaise qu’a pu susciter, chez certains producteurs italiens, la décision de la Commission européenne d’augmenter de 35.000 tonnes les exportations tunisiennes d’huile d’olive sur les marchés des pays de l’Union européenne, M. Ghedira a indiqué que ce traitement de faveur accordé à la Tunisie tombe sous le sens. Citant le cas de l’Italie, il a rappelé que la Botte consomme plus d’huile d’olive qu’elle n’en produit – respectivement, 600 millions de tonnes (MT) contre 400 MT. Logiquement, donc, selon le Pdg de l’ONH, «pour combler cette différence entre la production et la consommation-exportation, l’Italie continuera d’importer l’huile d’olive tunisienne, comme elle l’a fait depuis des temps immémoriaux. En outre, notre pays offre à ses clients le meilleur produit en termes de qualité et de prix.»

«Historiquement, l’Italie demeure, sans nul doute, notre partenaire privilégié et le pays européen où nous exportons le plus», insiste M. Ghedira, qui se réjouit des perspectives d’avenir encourageantes qui s’offrent à l’huile d’olive tunisienne, à savoir, la demande croissante mondiale – notamment sur les marchés brésilien et chinois – et la consommation nationale qui n’attend qu’à être développée.

Paradoxalement, le citoyen tunisien reste «un petit consommateur» d’huile d’olive, avec seulement une moyenne de 3 kg/an, comparée à celles des 10 à 12 kg/an pour l’Italien et des 20 kg/an pour le consommateur grec.

Marwan Chahla

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