Accueil » Exportation : La douane fait amende honorable

Exportation : La douane fait amende honorable

Matinale-Export-Douanes

La relation entre la douane et l’entreprise exportatrice a été au centre de la dernière Matinale de l’Export, organisée par le Cepex.

Par Wajdi Msaed

Pour sa dernière édition de 2015, la Matinale de l’Export, tenue le vendredi 11 décembre 2015, à la Maison de l’Exportateur, siège du Centre de promotion des exportations (Cepex), s’est intéressée au dossier de la douane, en ce sens que les services douaniers peuvent constituer un facteur de compétitivité pour les exportations tunisiennes.

Protection de l’économie nationale

Un panel composé de hauts responsables, de professionnels et de chefs d’entreprises a animé cette matinée marquée par 5 interventions présentées par de hauts cadres de la douane qui ont traité, surtout, des simplifications des procédures douanières censées bénéficier aux entreprises exportatrices.

Les participants ont eu droit, aussi, à une présentation exhaustive des statuts de l’Exportateur Agréé et de l’Opérateur Economique Agréé, ainsi qu’à des témoignages présentés par des représentants de 3 entreprises en relation quotidienne directe avec les bureaux de douane aux échelles centrale et régionale, dans les ports, les aéroports et les zones frontalières.

Dans son allocution d’ouverture, Aziza Hatira, directeur général du Cepex, a mis en exergue le rôle important dévolu à la douane dans la protection de l’économie nationale des aléas et menaces qui la guettent, notamment la contrebande et le commerce parallèle. Tout en félicitant tout le corps de la douane tunisienne, qui célèbre cette année le 59e anniversaire de sa création, Mme Hatira a salué aussi la mémoire des martyrs de la douane victimes du terrorisme, dont le dévouement au service de la patrie est un exemple à méditer par tous les citoyens

Mainale-Export

Les axes de la stratégie de modernisation

L’intervention du colonel major Henda Ben Hmida, contrôleur général des services techniques de la douanes, a porté sur la stratégie de modernisation de ce corps, qui vise à mieux lutter contre la contrebande et le blanchiment d’argent, à lever les obstacles non tarifaires, à passer des contrôles a priori, qui constituent parfois un frein à la fluidité de la marchandise, au contrôle a postériori en vue de limiter l’encombrement et faciliter les procédures.

Cette stratégie de modernisation repose, en outre, sur la réduction du nombre des autorisations administratives, l’informatisation, l’unification et la synchronisation des procédures dans les différents bureaux de douane, la réorganisation de ce corps à travers la création d’une instance générale de la douane avec des directions générales au niveau central et des directions régionales dans les 24 gouvernorats du pays.

Le facteur humain demeure aussi au centre des préoccupations puisque le plan de modernisation porte une attention particulière aux ressources humaines à travers les programmes de formation et de recyclage ainsi qu’à l’amélioration des conditions de travail et de la carrière professionnelle.

Collaboration douane-entreprise

En réponse aux remarques faites par les opérateurs économiques présents, les responsables de la douane ont insisté sur la nécessité de renforcer la collaboration douane-entreprise. «Il ne faut pas considérer la douane comme un obstacle, mais comme un partenaire qui contribue à la compétitivité de l’entreprise», a-t-on souligné, en déplorant le manque d’information sur les dispositifs de simplification mis en place.

«Non, a rétorqué la représentante d’une entreprise de commerce international spécialisée dans les produits d’artisanat, il n’y a pas de simplification et nous souffrons toujours des défaillances au niveau du contrôle technique à l’exportation». Traduire : au-delà des annonces, beaucoup reste encore à faire…

D’autres problèmes ont été soulevés par les professionnels de l’exportation. Ils portent sur le transport maritime, la loi pénalisant le matériel usagé, la formation continue des commissaires en douane auxquels ne parviennent pas les notes circulaires adressées aux bureaux de douane. Une stratégie de formation avec la collaboration de toutes les parties concernées pourrait aider à résoudre ce problème.

Donnez votre avis

Votre adresse email ne sera pas publique.

error: Contenu protégé !!