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La corruption, principale préoccupation des Tunisiens

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Une enquête nationale d’opinion publique en Tunisie met en évidence une persistance de l’insatisfaction économique ainsi qu’une conscience croissante de la corruption.

Le sondage, mené entre 24 et le 30 mai 2016 par l’International Republican Institute (IRI) montre que l’appréciation du développement démocratique est stable et que l’avenir du pays est perçu de façon plus optimiste.

«Bien que moins pessimiste que les sondages précédents, cette enquête confirme la nécessité de mener des réformes économiques significatives en Tunisie», a déclaré Scott Mastic, directeur régional de l’IRI pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. «Depuis la Révolution du Jasmin en 2011, la corruption est restée une cause constante de frustration pour les Tunisiens. Si le gouvernement veut consolider les acquis démocratiques, il doit savoir répondre à ces préoccupations en mettant en œuvre des mesures visant à réduire la corruption et à améliorer les conditions économiques», a-t-il ajouté.

Soixante-seize pour cent des personnes interrogées ont décrit la situation économique étant «plutôt» ou «très» mauvaise. Les répondants ont déclaré que la priorité absolue pour le gouvernement devrait être le chômage (33 %), suivi par la sécurité (17 %).

Interrogés sur des recommandations concrètes en matière de politiques gouvernementales pour gérer les problèmes du pays, 40% d’entre eux pensent que la réduction de la corruption devrait être une priorité majeure, soit 6% de plus qu’en novembre 2015.

Même si 71% des répondants à l’enquête ont affirmé que le pays allait dans la mauvaise direction, ce chiffre a diminué depuis l’automne dernier où il avait atteint un sommet de 83%. Le nombre de personnes ayant déclaré que le pays allait dans la bonne direction est remonté à 25% alors qu’il n’était que de 13% en novembre 2015. Bien que l’appréciation des performances du gouvernement se soit améliorée, seulement 42% des répondants les ont qualifiées de «plutôt satisfaisantes».

La perception de la démocratie en Tunisie continue d’être positive. Une majorité des personnes interrogées (61%) a affirmé qu’elle était «plutôt satisfaite» de la démocratie en Tunisie à l’heure actuelle et 53 % ont approuvé le point de vue selon lequel la démocratie est préférable à tout autre type de gouvernement, ce qui représente le chiffre le plus important jamais enregistré dans une enquête menée par IRI.

L’enquête a été menée pour le compte du Center for Insights in Survey Research de l’IRI par Elka Consulting en partenariat avec Chesapeake Beach Consulting. Elle a été menée par le biais d’entretiens en face-à-face avec un échantillon représentatif de 1 225 Tunisiens âgés de 18 ans et plus. La marge d’erreur globale est de plus ou moins 2,87 % au milieu de l’intervalle de confiance à 95%.

I. B. (avec communiqué).

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