Le salaire du gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Chedly Ayari, a été multiplié par six. Il passera, à partir de septembre prochain, de 4.500 à 28.000 DT par mois.
C’est, en tout cas, ce qu’indique l’économiste Moez Joudi, dans un post publié aujourd’hui sur sa page Facebook, en criant au scandale et en appelant les médias à publier l’information, les autorités compétentes à ouvrir une enquête et les Tunisiens à dénoncer cet abus.
«Ensemble, même avec les moyens de bord, nous arriverons à quelque chose! Je remercie les médias de jouer leur rôle et de relayer! Il ne faut plus se taire, ça dépasse toutes les limites!! Et encore une fois: je vous confirme la véracité de cette information! Qu’ils la démentent officiellement!», a lancé Moez Joudi.
Selon lui, le conseil d’administration de la BCT a également multiplié par 5 le salaire de l’inamovible, invisible et muet vice-président Mohamed Rekik qui, touchera, désormais, la bagatelle de 24.000 DT par mois à partir de septembre 2016, soit près de 4 fois e salaire d’un ministre.
«Ces pratiques sont inacceptables, sachant que le gouverneur de la BCT bénéficie déjà d’un salaire de ministre ainsi que de plusieurs autres privilèges. À quoi bon de critiquer le régime de Ben Ali dans ce cas? C’est comme un détournement de fonds. Est ce qu’il y a une indécence équivalente à celle-là?! Alors que tous les indicateurs sont au rouge, alors que le pays est au bord de la faillite économique et financière, et alors que, malgré la dernière réforme, la BCT continue à financer indirectement les « trous » du trésor public», dénonce Moez Joudi.
Z. A.
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