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Doc à Tunis : Le documentaire pour penser le monde

Doc à Tunis, qui s’ouvre aujourd’hui, à Tunis, célèbre le documentaire : un genre cinématographique qui allie l’information, le témoignage et la connaissance du monde.

Par Fawz Ben Ali

Le comité directeur et artistique de Doc à Tunis, composé de Syhem Belkhodja (fondatrice du festival), Aïcha Khenissi (chargée de coordination) et Elyes Bessrour (directeur artistique), a donné une conférence de presse le lundi 3 avril à la salle du 4e Art, à Tunis, pour présenter la programmation et les nouveautés de cette 11e édition, qui se tient du 5 au 9 avril 2017.

Comme chaque année, Doc à Tunis proposera le meilleur des documentaires tunisiens et étrangers, de quoi maintenir les fidèles cinéphiles et aiguiser la curiosité de nouveaux spectateurs.

Des expériences filmiques réelles

Le directeur artistique Elyes Bessrour a annoncé que la sélection de cette année a été réduite à 20 films au Grand-Tunis et 20 autres dans les régions, jugeant qu’il est meilleur de privilégier la qualité à la quantité, surtout que le festival ne dure que 5 jours.

Le choix s’est ainsi porté sur des films récemment sortis, primés dans de prestigieux festivals internationaux et qui proposent un regard personnel et une réflexion nouvelle sur les problématiques universelles actuelles.

Tous les documentaires programmés constituent des expériences filmiques réelles et uniques, échappant aux codes télévisuels.

L’accès sera comme à l’accoutumé gratuit à toutes ces projections qui auront lieu à la salle le 4e Art et à l’auditorium de l’Institut français de Tunisie (IFT) au centre-ville de Tunis.

Comme l’année dernière, Doc à Tunis continue de soutenir le principe de décentraliser la culture à travers des rendez-vous régionaux (Doc à Menzel Bourguiba, Doc à El Kef, Doc à Kairouan et Doc à Sidi Bouzid).

Syhem Belkhodja a tenu à préciser que cette visibilité et accessibilité que le festival est en train de gagner au fil des années n’aurait pas été possible sans l’aide des étudiants de l’Ecole des arts et du cinéma (Edac) qui travaillent d’arrache-pied et de manière bénévole pour la réussite de chaque édition et pour que le genre du documentaire arrive jusqu’aux régions les plus recluses du pays.

Syhem Belkhodja

Après Doc à Tunis, Syhem Belkhodja prépare Tunis capitale de la danse et Design et mode de Carthage.

L’Université populaire de Michel Onfray 

Après le succès du master-class de l’année dernière avec le cinéaste Nouri Bouzid, le festival maintient cet axe encore cette année avec la jeune cinéaste autodidacte Kaouther Ben Hania (lauréate du Tanit d’or aux JCC 2016 pour son documentaire ‘‘Zaineb n’aime pas la neige’’), et dont les conseils seront certainement d’une grande utilité aux amateurs et étudiants de cinéma qui souhaitent percer dans le milieu du 7e art.

L’événement majeur de cette édition est le retour du philosophe français Michel Onfray, qui était déjà là l’année dernière dans le cadre de la manifestation culturelle Al-Kalimat.

Le philosophe le plus lu et le plus controversé de France ne revient pas seul mais avec sa fameuse Université Populaire de Caen qu’il avait créée en 2002 comme une nécessité d’éducation collective où le savoir est libertin et gratuit, et qu’il propose comme alternative à l’enseignement traditionnel.

Le mystère s’est finalement éclairci autour du teaser ‘‘Doc à Tunis invite l’Université populaire de Michel Onfray’’ annoncé récemment sur la page officielle du festival. Le philosophe sera donc à Tunis jeudi et vendredi prochains au 4e Art, accompagné de trois figures du corps enseignant de l’Université de Caen : la linguiste allemande Marina Hicker, la psychanalyste tunisienne Myriam Illouz et le philosophe et spécialiste en sciences politiques français Gérard Poulouin.

L’idée est de se réunir autour de 4 rencontres littéraires et philosophiques pour débattre avec le public tunisien sur différentes questions du monde actuel.

Après Doc à Tunis, le public aura rendez-vous avec Tunis capitale de la danse et Design et mode de Carthage, toujours par l’association Ness el Fen, sous la houlette de l’infatigable Syhem Belkhodja.

Programme de l’université populaire :

Jeudi 6 avril, à 18h :
«Les bouleversements psychopathologiques de l’Hyper modernité», avec Myriam Ellouz.
– «Paul Klee en Tunisie», avec Gérard Poulouin et Marina Hicker.

Vendredi 7 avril, à 18h :
«Décoloniser la langue française», avec Gérard Poulouin.
«Le temps long de la laïcité», avec Michel Onfray.

 

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