Selon Sophie Bessis, les manifestations violentes que connait ces derniers jours plusieurs régions de la Tunisie ont un côté manipulé.
L’historienne et journaliste franco-tunisienne a expliqué dans une interview à l’agence française « France info« , hier, jeudi 11 janvier 2018, que certains aspects de la Loi de Finances 2018 dérangent les lobbies de corruption et de contrebande. «En Tunisie, une grande partie de l’économie est une économie parallèle. Dans un certain nombre de régions, les directeurs de cette économie parallèle ont tout intérêt que l’on proteste contre des taxes qui leur portent préjudice», a-t-elle indiqué.
Notons que la «capture» de plusieurs figures de ces lobbies de la corruption et de la contrebande, notamment l’homme d’affaires Chafik Jarraya, poursuivi par le tribunal militaire pour trahison, atteinte à la sécurité publique et intelligence avec une armée étrangère, l’ancien douanier et ex-candidat aux présidentielles de 2014, Yassine Chennoufi, et le fripier Chokri Cheniti, a été contestée par certaines voix, qui ont décidé de faire de la résistance et tentent de s’organiser pour sauver leurs «bienfaiteurs».
Sophie Bessis a, par ailleurs, indiqué que certains partis sont incapables de faire sortir le pays de sa position fragile sur les plans économique et sociale étant donné que «les différents partis qui composent la classe politique sont des partis de lobby et pas des partis capables de prendre la situation en main et de réfléchir sur la façon de sortir la Tunisie de l’ornière».
E. B. A.
Manifestations en Tunisie : Un complot ourdi par les «orphelins de Jarraya»
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