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Le roman historique tunisien en débat à la Cité de la culture

La Maison du roman a organisé, mercredi 30 mai 2018, Cité de la culture, à Tunis, une rencontre avec les romanciers Hassanine Ben Ammou et Abdelwahed Brahem sur le thème : «Le personnage historique dans le roman tunisien».

Cette première rencontre de la Maison du roman, lancée récemment, s’est déroulée à la salle Sophie El Goulli, historienne d’art et romancière, auteure elle aussi de romans historiques, notamment ‘‘Les Mystères de Tunis’’ et ‘‘Hashtart’’ (prix spécial du jury du Comar d’Or en 2004), en présence de plusieurs universitaires et hommes de lettres.
Le débat de cette problématique est partI des œuvres de Hassanine Ben Ammou et Abdelwahed Brahem. Ces auteurs ont fait savoir que l’utilisation du personnage historique dans le roman arabe et tunisien a évolué à travers les trois dernières générations d’écrivains tout en précisant que la parfaite maîtrise des connaissances autour des personnages utilisés est essentielle pour le roman. Les deux romanciers ont par la suite présenté leurs expériences personnelles avec le personnage historique réel ou fictif.

Mohamed Habacha, Abdelwahed Brahem et Hassanine Ben Ammou.

À l’ouverture de cette rencontre présentée par l’auteur Mohamed Habacha, la parole fut donnée au critique Ridha Ben Salah, qui dans le cadre d’une démarche théorique a présenté les raisons qui ont empêché le roman historique de langue arabe d’évoluer à l’instar du roman de langue anglaise et française.

Pour sa part, le romancier Abdelwahed Brahem, connu notamment par ses écrits dans les genres du roman, de la littérature du voyage et de la littérature pour enfants et par ses multiples œuvres à grand succès à l’instar des ‘‘Ombres de la terre’’, ‘‘Le dôme de la fin des temps’’, ‘‘Don Quichotte’’, ‘‘Gandhi raconte sa vie’’, a mis en exergue les rapports étroitement liés entre le roman en tant que genre littéraire et l’histoire humaine.

«Le roman historique a changé à travers les générations. De la première à la troisième, l’histoire est devenue une simple source pour la rédaction des textes de référence. Or, le personnage historique révèle le génie créateur de l’auteur qui est souvent tributaire des faits historique qui limitent souvent son espace de liberté en tant que créateur», a-t-il expliqué.

L’écrivain Hassanine Ben Ammou est un auteur qui a choisi de se consacrer au roman d’histoire. Il compte à son actif plusieurs ouvrages dont ‘‘Bab Laâlouj’’, ‘‘Hammam Souk Leblat’’, ‘‘Bab El Falla’’, ‘‘Forsan Assarab’’. La plupart de ses écrits ont été publiés sous forme de chroniques sur les colonnes des journaux tunisiens et d’autres ont été repris à la radio.

Lors de cette rencontre, il a parlé du style dans lequel il a choisi d’écrire et qui repose sur le suspense et l’utilisation optimale des faits, événements et personnages historiques car ils sont connus du grand public et ne peuvent en aucun cas être sujets à manipulation, a-t-il fait savoir, et d’ajouter : «Tout recours à des personnages historique doit impérativement se faire dans le respect des faits réels c’est pourquoi j’accorde une grande importance à la recherche à chaque fois que j’opte pour un personnage historique dans mes romans.»

Le romancier Kamel Riahi. 

Rappelons que le prochaine rencontre organisée par la Maison du Roman se déroulera avec la romancière Chadia Guesmi et le romancier Mohamed Aissa Meddeb, toujours à la Cité de la Culture, le mercredi prochain, 6 juin 2018, à partir de 21h30.

I. B. (avec communiqué).

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