Après avoir passé 60 jours à nettoyer une trentaine de plages sur 300 km de la côte tunisienne, Mohamed Oussama Houij a finalement réussi à relever haut la main son pari fou.
La dernière étape de cette folle aventure menée par cet ingénieur en génie sanitaire de 27 ans a été la plage de Soliman, à une vingtaine de kilomètres au sud de Tunis. Le jeune homme a pu ramasser, hier, lundi 27 août 2018, sous un soleil de plomb, toutes les ordures, bouteilles et canettes laissées sur le sable par des baigneurs négligents et irresponsables.
Tout au long de cette aventure, qui a beaucoup intéressé les médias tunisiens et étrangers, Mohamed Oussama Houij, armé juste de sacs en plastique, a atteint son but : sensibiliser les citoyens et principalement les baigneurs à la nécessité de préserver les plages tunisiennes et à protéger l’environnement.
«J’ai marché sans relâche, sous le soleil et sous la pluie. J’ai nettoyé de mes propres bras ce que l’humain n’a pas encore honte de montrer. Sous les regards moqueurs et sous les commentaires haineux, j’ai hissé le drapeau d’un idéal et d’une folie que beaucoup ne croyaient pas possible. J’ai ri, j’ai pleuré, j’ai désespéré et j’ai crié de rage mais je n’ai jamais perdu mon cap: 300 kilomètres entre goudron et piste, entre sable et eau salée, portant un message de paix, la paix avec tout ce qui nous entoure, de vivant, de mort, et d’âmes flottantes qui refusent d’abandonner le paradis terrestre pour un au-delà incertain», a-t-il écrit sur son compte Facebook.
A l’issue de ce périple, le jeune homme peut enfin tirer sa révérence, en sachant qu’il a contribué à sensibiliser le grand public à cette noble cause et à encourager certains à prendre soin de ce que nous a offert Mère nature.
E. B. A.
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