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Fusion Nidaa-UPL : Marché conclu entre Riahi et le président Caïd Essebsi

Béji Caïd Essebsi et Slim Riahi.

Selon Lazhar Akremi, le président de l’Union patriotique libre (UPL), Slim Riahi, a conclu un marché avec la présidence de la république, et ce dans le but de mettre fin au gel de ses avoirs.

Réagissant à la décision de l’UPL annoncée hier, dimanche 4 octobre 2018, de fusionner avec le parti Nidaa Tounes, l’ancien dirigeant nidaïste a indiqué que l’homme d’affaires avait demandé au chef du gouvernement, Youssef Chahed, d’intervenir pour faire annuler le gel de ses avoirs et lever l’interdiction de voyage qui le frappait. Mais ce dernier ne pouvait pas satisfaire ses demandes, le pouvoir judiciaire étant indépendant en Tunisie.

«Le chef du gouvernement ne peut pas intervenir dans ce genre d’affaire, contrairement à la présidence de la république où un juge promit à Slim Riahi de l’aider d’annuler la décision judiciaire», a-t-il déclaré, dans une déclaration, hier, à Radio Med, assurant, par ailleurs, que le président de la république, Béji Caïd Essebsi, essaie par tous les moyens d’intervenir en faveur de son fils, Hafedh, directeur exécutif de Nidaa Tounes, dans la guerre que ce dernier mène pour faire partir le chef du gouvernement. Il l’aide aussi pour recoller les morceaux de Nidaa , où on ne compte plus les démissionnaires.

Selon M. Akremi, le président de la république est même intervenu personnellement pour aider à créer des coordinations régionales de Nidaa à Kasserine et Sidi Bouzid.

M. Akremi a également indiqué que le chef de l’Etat savait que son fils avait fait appel à des délinquants pour agresser des dirigeants nidaïste lors d’une réunion, le 1er novembre 2015, à Hammamet (Nabeul). C’était, souvenons-nous, le premier épisode d’une longue série de manœuvres qui ont permis à Hafedh Caïd Essebsi de vider le parti de tous ses cadres et d’en prendre le contrôle, avec l’aval de la présidence de la république

«Ce jour-là, Mohsen Marzouk avait appelé le président pour l’informer de ce qui se passait. Ce dernier lui a sèchement répondu que ça ne l’étonnait pas. Pour ma part, je considère que le chef de l’Etat est responsable de ce qui est arrivé depuis», a-t-il indiqué.

E. B. A.

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