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Tunisie : Nidaa et l’UPL annoncent officiellement leur fusion

En grand patriote devant l’Eternel, Slim Riahi, président de l’Union patriotique libre (UPL), a appelé les forces patriotiques à rejoindre Nidaa Tounes, et ce pour l’intérêt du pays. Du spectacle de grand guignol en vue… 

Cet appel a été lancé aujourd’hui, mercredi 17 octobre 2018, à Tunis, lors d’une conférence de presse conjointe des dirigeants des 2 partis, notamment Hafedh Caïd Essebsi, Mongi Harbaoui, Ridha Belhaj, Néji Jalloul, Sofiene Toubal et Ons Hattab (Nidaa Tounes), et Slim Riahi, Samira Chaouachi, Youssef Jouini et Faouzia Ben Fodha (UPL).

M. Riahi a, par ailleurs, indiqué que la répartition des tâches entre les dirigeants des 2 partis sera annoncée dans le courant de l’après-midi. Une foire d’empoigne est donc en perspective…

Hafedh Caïd Essebsi, directeur exécutif de Nidaa Tounes et président du comité politique de la nouvelle entité née de la fusion des 2 partis, a estimé, de son côté, que la démocratie en Tunisie est en danger, et ce après les résultats des dernières élections municipales, tenues en mai dernier, et qui ont été marquées, rappelons-le, par une très faible participation et par un net recul de Nidaa Tounes, qui a perdu la plupart des grandes municipalités du pays (Tunis, Sfax, Bizerte…).

«Les forces patriotiques doivent rejoindre Nidaa Tounes. La démocratie est en danger et Nidaa Tounes a réussi, à travers cette fusion avec l’UPL, à la sauver et à ramener les choses à leur cours normal», a déclaré ce grand patriote devant l’Eternel. «Tout le monde doit mettre de côté l’égoïsme», a-t-il aussi souligné, oubliant d’ajouter qu’il doit commencer par lui-même.

N’est-ce pas l’égoïsme, justement, qui l’a rendu aveugle lui-même et lui a inspiré une politique d’exclusion et de chasse aux sorcières, qui a poussé la plupart des fondateurs et anciens dirigeants de Nidaa Tounes à quitter le parti, écœurés par ses pratiques d’un autre âge et ses manières de fils à papa qui croit pouvoir hériter le parti fondé par son père, Béji Caïd Essebsi, président de la république et même, croit-il aussi, l’Etat tunisien ?

Cela dit, rien n’est encore clair et on peut s’attendre à des complications sur la voie de cette fusion entre deux partis dont la majorité des militants  n’ont même pas été consultés. L’UPL va-t-il s’auto-dissoudre et fondre dans Nidaa ? Va-t-on créer une nouvelle entité ? Auquel cas il va peut-être falloir solliciter une nouvelle autorisation légale. Et si les égoïsmes, justement, se manifestaient à nouveau et faisaient imploser cet Opni (objet politique non identifié) qui ne ressemble à rien. Wait and see… Du spectacle de grand guignol en vue…

E. B. A.

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