Selon le dernier baromètre politique d’Emrhod Consulting, réalisé en décembre 2018, 33,2% des Tunisiens disent être satisfaits du chef du gouvernement, Youssef Chahed, contre 35,8% en novembre (-2,6% en un mois) et 48,8% en mars dernier (-15,6 en 9 mois).
Le président de la république, Béji Caïd Essebsi, a, quant à lui, recueilli 17,4% de taux de satisfaction contre 23% en novembre (-5,6%) et 33,5% en mars dernier (-16,1% en 9 mois).
Cette baisse de popularité des deux têtes de l’exécutif s’explique, en partie, par les divergences opposant le palais de Carthage à celui de la Kasbah, dont les Tunisiens commencent à se lasser, ainsi que par l’absence de solutions aux problèmes socio-économiques : hausse des prix, baisse du pouvoir d’achat, insécurité, etc.
Ce sondage d’opinion publié aujourd’hui, vendredi 28 décembre 2018, dans le journal en langue arabe « Assabah« , a également démontré que les Tunisiens considèrent encore M. Chahed comme la personnalité la plus apte à diriger le pays, mais avec un taux plutôt faible (8%), suivi par le chef de l’Etat (6,2%), l’universitaire Kais Saied (4,8%), le journaliste Safi Saïd (3,2%), la députée Samia Abbou (2,7%), le fondateur du Courant démocratique Mohamed Abbou (2,5%), le dirigeant de gauche Hamma Hammami (1,8%), le ministre de la Fonction publique, Kamel Morjane (1,2%), l’ancien chef du gouvernement provisoire, Mehdi Jomaa, et le secrétaire général de Nidaa Tounes, et Slim Riahi (ex-aequo, 0,9%), le président du mouvement islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi (0,8%), l’ancien candidat à la présidence Nejib Chebbi, et la présidente du Parti destourien libre, Abir Moussi, (0,5%), et enfin le président d’Afek Tounes, Yassine Brahim, Mohsen Marzouk, secrétaire général de Machrou Tounes, et l’ancien ministre de l’Education, Néji Jalloul ferment la marche (0,3%).
Ce baromètre politique a, par ailleurs, démontré que 70,3% des Tunisiens ne savent pas pour qui voter lors des prochaines élections, fin 2019, contre 11,5% pour Ennahdha, 9,5% pour Nidaa Tounes, 3% pour le Front populaire, 2,1% pour Attayar, 0,7% pour Afek Tounes et 0,5% pour la Coalition nationale, qui apparaît pour la première dans ce baromètre alors que ses initiateurs s’apprêtent à annoncer la formation de leur mouvement politique.
A la question «Pensez-vous que la situation économique en Tunisie est en train de s’améliorer ou de se détériorer?», sans surprise, l’écrasante majorité (77,2%) des Tunisiens estiment que la situation se détériore contre 15,7% voyant qu’elle s’améliore.
E. B. A.
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