Zied Ladhari, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, a présenté aujourd’hui, jeudi 7 novembre 2019, sa démission du gouvernement. Un départ logique et attendu…
Cette démission survient la veille de l’annonce, par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), des résultats des législatives du 6 octobre 2019, à l’issue desquelles, Zied Ladhari a justement été élu député sous la bannière du parti islamiste Ennahdha, dans la circonscription de Sousse.
«Conformément aux dispositions du chapitre 90 de la constitution qui ne permet pas le cumul des fonctions au gouvernement et au Parlement, M. Laadhari a présenté officiellement sa démission», lit-on dans un communiqué du ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale.
Zied Laadhari a été élu le 23 octobre 2011 à l’Assemblée nationale constituante (ANC) dans la circonscription de Sousse, puis pour un 2e mandat en 2014 à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
En février 2015, il est nommé ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle dans le gouvernement de Habib Essid.
Au gouvernement de Youssef Chahed, il est nommé au poste de ministre de l’Industrie et du Commerce (août 2016), avant de rejoindre le département du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale en septembre 2017. Son nom est cité par certains dirigeants d’Ennahdha, parti vainqueur des législatives, parmi les candidats possibles pour le poste de chef de gouvernement.
Sera-t-il le successeur de Youssef Chahed ? Rien n’est moins sûr, car la plupart des partis qui sont en train de négocier la formation du prochain gouvernement, notamment Attayar et Echaâb, ont déjà annoncé qu’ils ne voteront pas la confiance au prochain gouvernement s’il est conduit par une personnalité issue d’Ennahdha, parti au pouvoir depuis 2012, et qui assume la plus grande responsabilité dans l’aggravation de la crise en Tunisie.
C. B. Y.
Y. N.
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