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Qalb Tounes se reconnaît dans le gouvernement Jemli

Après avoir publié, hier, un communiqué pour affirmer son «refus catégorique» de la composition du gouvernement Habib Jemli, Qalb Tounes, annonce aujourd’hui, vendredi 3 janvier 2020, n’avoir pas d’objection majeure contre ce gouvernement… pour lequel il pourrait accorder la confiance au parlement.

Selon une déclaration sur Mosaïque FM, de Hatem Mliki, président du bloc parlementaire de Qalb Tounes, «la réaction à la première lecture de la composition de l’équipe ministérielle de Habib Jemli est positive».

Hatem Mliki a indiqué que son parti votera probablement la confiance à ce gouvernement, après la lecture complète de tous les CV et suite à une réunion des députés et des instances du parti.

Quant au communiqué publié hier, Hatem Mliki a indiqué que son parti dénonçait la manière avec laquelle les noms ont fuité et non pas la composition du gouvernement en tant que telle (sic!).

Il a ajouté que ce gouvernement est «composé de compétences indépendantes», comme souhaité dès le début par son parti, réfutant catégoriquement la notion d’alliance Ennahdha-Qalb Tounes, dont tout le monde parle et qui ressort clairement de la composition du gouvernement, dont beaucoup de membres sont issus ou proches des deux partis alliés.

Hatem Mliki.

Pour le député Qalb Tounes, Fadhel Abdelkefi et Maha Aissaoui nommés respectivement ministre du Plan, du Développement, et de la Coopération Internationale et secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Santé, sont certes proches de son parti, mais n’en sont ni membres ni dirigeants de premier rang.

«Fadhel Abdelkefi et Maha Aissaoui ont seulement contribué au lancement de Qalb Tounes et l’ont soutenu. Nous estimons qu’une personne est indépendante lorsqu’elle n’est pas parmi les figures de premier rang d’un parti et qu’elle ne fait pas partie de ses principaux dirigeants», a-t-il argué.

«C’est un gouvernement Jemli, indépendant, à qui l’on votera probablement la confiance si tous les députés s’accordent sur cela», a-t-il ajouté, prenant cette distance que d’autres partis ont souvent pris, à l’instar d’Ennahdha, pour éviter d’endosser les responsabilités des éventuels échecs du gouvernement. C’est classique, et c’est surtout malhonnête.

Rappelons que lors de sa campagne électorale, Qalb Tounes avait exprimé à haute voix son opposition catégorique au parti Ennahdha, l’accusant d’être responsable de tous les maux du pays en jurant de ne jamais s’allier avec lui...

Une fois au parlement, avec 38 sièges, le parti de Nabil Karoui a voté pour le chef du parti islamiste, Rached Ghannouchi, à la présidence du parlement…

Ce n’est donc pas nouveau pour ce parti de dire une chose et son contraire et surtout de prendre des décisions contraires à ses promesses électorales et à ce qu’il annonce à l’opinion publique.

Y. N.

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