Mabrouk Korchid, Kamel Ayadi et Ayachi Zammel (démissionnaires Tahya Tounes) ainsi que Faycel Tebbini (Voix des agriculteurs), ont rejoint les signataires de la motion de censure pour le retrait de confiance au président de l’Assemblée, Rached Ghannouchi.
C’est ce qu’a annoncé Mabrouk Korchid, ancien ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, dans un post publié, cet après-midi, mardi 14 juillet 2020, sur son copte Facebook.
Rappelons que la présidente du PDL, Abir Moussi, avait annoncé, plus tôt, que son bloc a également signé cette motion, qui lui a été présentée par Tahya Tounes : «Nous avons tous signé car le plus important ce n’est pas qui a présenté la motion, mais c’est de réunir 73 signatures pour pouvoir présenter la pétition au bureau d’ordre du Parlement, comme un premier pas avant de réunir les 109 signatures en séance plénière afin de retirer la confiance à Rached Ghannouchi. Je suis ravie de cette prise de conscience générale», a lancé Mme Moussi, lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui à l’Assemblée, laissant entendre qu’elle a été la première, au nom du bloc PDL, à lancer cette idée de retrait de confiance à Ghannouchi et qu’elle a été rejointe par les autres blocs.
Pour sa part Faycel Tebbini a indiqué que pour la stabilité de l’Assemblée Rached Ghannouchi est appelé à quitter la présidence. «Qu’il prenne aussi avec lui son chef de cabinet Habib Khedher», a-t-il commenté, ce dernier se comportant comme un petit chef de commissariat de police.
Rappelons aussi que le porte-parole d’Attayar, Mohamed Ammar, avait de son côté assuré que 4 blocs parlementaires initiateurs de la motion ont convenu d’entamer les procédures de retrait de confiance à Rached Ghannouchi, citant les blocs Démocrate (Attayar et Al Chaab), la Réforme, Tahya Tounes et National.
Ce dernier a confirmé, dans un communiqué, que tous ses députés ont voté à l’unanimité pour le retrait de confiance à Ghannouchi.
Quant à Qalb Tounes, le parti a annoncé, ce soir, dans un communiqué, avoir chargé son président, Nabil Karoui, de «mener des consultations avec les différents partis afin de mettre fin aux divergences pour trouver des solutions qui répondent aux attentes du peuple et sortir la Tunisie à la crise». Traduire: M. Karoui vole au secours de son maître : Rached Ghannouchi, qui le tient en laisse en utilisant contre lui ses démêlées avec la justice. Difficile de tomber plus bas…
Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste, avait été élu, en novembre dernier, à la présidence de l’Assemblée avec 123 voix, dont celles des députés Qalb Tounes et Al-Karama, coalition satellite d’Ennahdha, présidée par le très sulfureux «avocat des terroristes» Seifeddine Makhlouf.
Y. N.
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